Nagarkot, une vue fabuleuse sur les montagnes et une aventure dont on se souviendra !

20h, nous sommes pieds nus, en pull sur notre terrasse, assis face aux voisins (un monastère tibétains) les filles dorment dans la chambre… 

Nous sommes de retour de Nagarkot, un petit village perché au-dessus des montagnes (2150 m). Nous avons passé deux jours de tranquillité absolue, loin des bruits de la ville, dans une petite maison rien que pour nous. Nous avons profité de la vue et fait une ballade de 10 km (les filles ont marché de A à Z pour atteindre un sommet avec une vue imprenable sur la merveilleuse, la majestueuse et silencieuse chaîne de l’Himalaya. Seule une musique zen (pas une blague !) enchantait la colline sur laquelle nous logions. 

Notre deuxième et dernière nuit sur place n’a pas été de tout repos. Manon se plaignait de crampes au ventre à se tordre de  douleur, toussait régulièrement et respirait comme si elle était à l’agonie. Sa fréquence respiratoire était doublée.  Un mal d’altitude, un début de pneumonie ou de l’asthme, voire une appendicite ?  Nous étions sur nos gardes et avons veillé toute la nuit auprès d’elle. 

Le lendemain matin, c’est un jour important, le Dasain (fête indoue). 80% de la population népalaise est indoue. Ils sont très occupés en famille.  C'est un jour férié.  Pas  de bus ni taxi. Mais il nous fallait descendre d’urgence pour faire consulter Manon, espérant que les mètres gagnés en descente lui redonne un peu de souffle. Nous avions bien convenu un rdv avec un taximan la veille mais peu sûr de sa ponctualité et vu l’urgence de descendre, nous faisons appel à la solidarité dans l’hôtel.  Très vite trois groupes nous proposent une place dans leur minibus pour regagner au plus vite Katmandou. 

C’est Cyrille et William avec 3 enfants qui nous emmèneront. En chemin nous leur expliquons qui nous sommes et l’objectif de faire rencontrer aux filles des associations qui sont impliquées pour les enfants d’Asie du sud-est.  Incroyable…ils nous expliquent alors qu’ils sont tous deux français, impliqués dans des boulots très prenant sur Paris et ont fait le choix de créer une association pour enfants des rues il y a 4 ans maintenant.  Ils sont à Katmandou avec Santosh (permanent népalais de leur association) et viennent visiter le projet 2 fois par an.  Ils travaillent alors dans les rues avec Santosh, pour soutenir les enfants moralement, par des distributions d’habits et de nourriture ou de médicaments. Un échange extraordinaire s’en suit.

Cyrille nous propose de les accompagner jusqu’à leur bureau, se met en même temps en contact avec Santosh pour appeler un médecin pédiatre qui nous attendait au bureau dès notre arrivée, pour ausculter Manon au plus vite (nous aurions attendu toute la journée dans les hôpitaux désertés ce jour de fête). Bref le branle bat de combat… Merci Cyrille et William pour votre attention toute particulière !

Nous voilà arrivés au bureau (une pièce parce que leur travail est dans la rue) de leur association Kushi
(« Joie » en népalais).  Santosh nous accueille et le médecin pédiatre arrive. Manon est auscultée et nous sommes encore un peu plus rassurés. Nous partons (Arnaud et Santosh) à la recherche d’une pharmacie ou d’un hôpital ouvert mais nous échouons. Santosh repartira alors avec des amis chercher les médicaments on ne sait où.  Entretemps, William et Cyrille expliquent aux filles la dure réalité des enfants des rues à Katmandou, films et photos à l’appui. Un moment plein d’émotion qui nous submerge parfois face à Santosh et deux hommes de terrain plein d’espoir et de passion pour ces enfants délaissés.

A son retour de l’hôpital, Shantos nous présente les médicaments et nous invite à manger chez lui avec sa famille, Cyrille et William. La vie est extraordinaire nous disions-nous. Nous étions perdus assis dans cette rue ce matin à 2150 m d’altitude à attendre un minibus qui n’arriverait peut-être pas avec Manon essoufflée et nous voilà à la table de la famille de Santosh. Nous restons, nous avons le temps et tout colle parfaitement avec notre volonté de cheminer durant ces 10 mois.

Soudain, quelle belle surprise, nous sommes réinviter le lendemain par Santosh et sa famille pour l’apogée de la fête du dasain, le "Tika Day" 'cfr article sur la fête du dasain).  Des moments de partage sincères et d’émotions très fortes, comme nous las aimons !

 PS : Manon se porte très bien aujourd’hui.  Merci du fond de nos cœurs Cyrille et William!! Rdv en Belgique comme convenu.

Quelques photos de notre périple à la montagne

Nagarkot est perdu dans les rizières.

Notre petite maison et les voisines népalaises, filles du proprio,
 qui viennent jouer.

Brossage de dents dans le jardin...
face aux montagnes

On commence une ascension pour une vue époustouflante
sur la chaîne de l'Himalaya, côté Lantang.

10 km de marche pour tout le monde pour l'A/R au sommet... un exploit.

L'école au retour,
toujours et encore face aux montagnes du Lantang.

et une bonne détente avec les filles du village
pour terminer la journée.