L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

jeudi 18 octobre 2012

Visite de l'orphelinat de la "Shangrila home"


En arrivant sur place, Wim (le directeur) nous dit: "aaah, vous avez reçu mon mail de ce matin". Et non... mais il nous raconte qu'il nous proposait de passer cet après-midi justement.  C'est une extraordinaire coïncidence que d'avoir planifier une promenade, sur le chemin de la "Shangrila Home", d'être tombé sur ce petit panneau, d'y avoir trouvé Wim qui venait de nous envoyer un mail à notre insu disant qu'il nous attendait à ce moment  précis.
Shangrila Home Gebouw
La Shangrila home est louée à un népalais vivant au Japon.
Une nouvelle maison, financée par des donateurs privés,
est en cours de construction dans un autre quartier.


Wim a été volontaire dans cet orphelinat il y a déjà plus de 10 ans passés. Au fur et à mesure des voyages qu'il fait alors en Asie, il choisit de quitter son métier de programmeur informaticien en Belgique pour aller travailler à l'orphelinat. Il y rejoint l'équipe et depuis 2006, il en est le responsable.

En 1995, quelques belges ont eu l'idée de louer une maison pour procurer un foyer à 11 enfants des rues.  Depuis, la "Shangrila Home" est devenue une association qui procure un foyer à plus ou moins 150 enfants.  Ces enfants ont été abandonnés, négligés, abusés, ...  Le but de "Shangrila Home" est de rétablir leurs droits  en leur offrant un toit, l'éducation, des soins de santé, amour et affection.  Bref c'est de rétablir une structure et un cadre sécurisant proche du mode de vie familial. Le comportement des enfants qui arrivent évolue  souvent assez rapidement. Les enfants les plus traumatisés sont suivis de plus près mais il n'existe pas de service de psychologues efficaces à ce jour.

Ils y restent jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment prêts pour vivre de manière autonome, avec de préférence un diplôme ou une formation à leur acquis de façon à être utile et de contribuer à leur propre société.  Une opportunité que chaque enfant devrait avoir. 

72 enfants dormiront là ce soir. A notre arrivée ils jouaient dans la cour.  Ils sont âgés de 1 mois à ... ans. Les plus âgés sont formés et prennent des responsabilités dans la maison aux côtés de Wim. Les enfants sont soit sans parent, soit retirés de leur famille parce qu'en danger. Ainsi, la plus part des enfants arrivent sur place, envoyés par une autre organisation qui les écarte de la rue.

"Shangrila Home" a aussi recueilli une petite fille handicapée mentale importante de 5 ans aujourd'hui. Wim ne trouve aucune structure capable de la prendre en charge au Népal et la seule tentative en ce sens s'est terminée par une hospitalisation et une malnutrition aiguë. Wim a donc décidé de la garder. Nos filles et nous avons été très touchés de la rencontrer.  Elles ont vu qu'une relation était possible entre elle et Wim.  Avec un sérieux handicap et étant aveugle, elle parvient à communiquer avec nous.

Les enfants vivent à "Shangrila Home", comme à la maison, accompagnés par Wim, un staff local et quatre volontaires à la fois maximum. Nous avons fait le tour de la maison avec Wim qui nous a expliqué son fonctionnement.

Les enfants sont debout vers 5h30 ou 6h.  Le matin ils boivent un thé népalais (les filles ont apprécié) avant de partir à l'école.  Ils reviennent à midi pour le "Dal Bhat" (plat traditionnel de riz et lentilles) repartent à l'école jusqu'à 16h et reçoivent encore un repas de "Dal Bhat" le soir.

La maison bien tenue s'étale sur 5 étages.  Un étage pour les dortoirs  et la salle de bain des filles, un autre pour les dortoirs et la salle de bain des garçons, un étage pour les filles plus âgées, un autre pour Wim qui vit 24h/24h sur place et qui ne quitte "Shangrila Home" qu'un mois par an pour revoir sa famille en Belgique. Les volontaires sont logés dans un appartement tout près de la maison.  On y trouve aussi une salle de détente avec une télévision, une salle informatique et une salle de musique. Lorsque nous sommes passés, les enfants répétaient leurs examens pour le lendemain, avec un professeur, une ancienne résidente de "Shangrila Home".

Plusieurs projets satellitent autour de la "Shangrila Home": soutien des jeunes mères, formation professionnelle dans des métiers techniques,... Ainsi par exemple, la réceptionniste de notre guesthouse nous expliquait qu'elle venait de là, où elle a grandi depuis ses 8 ans. Elle a gardé plein d'amis de la maison et  les retrouve régulièrement. Elle a 27 ans aujourd'hui et occupe nos filles régulièrement.

Ce genre de maison ne vit que par des fonds propres.  L'argent vient donc de dons de particuliers. La pauvreté est criante au Népal et le gouvernement ne fait rien. C'est le problème du Népal dit Wim, quand il y a des problèmes, ils ne sont pas résolus.  C'est pour cette raison qu'il y a autant d'ONG et d' associations en tout genre  dans le pays.

Nous avons été très touchés de pouvoir prendre du temps et d'échanger avec Wim qui donne tant de lui pour ces enfants. Ça nous apporte  tous les deux, toujours tellement, de voir de si belle initiatives et de les partager quelques instants avec ceux qui les portent. Anouck voudrait maintenant ouvrir un orphelinat et revoir la petite fille handicapée qu'elle trouvait si attachante, Manon et Camille attendent de retourner jouer avec les enfants.

Many thanks to you again Wim, for the time you spend with us this afternoon !

Couloir menant aux chambres.
Les enfants dorment par  6 ou 8 dans chaque chambre.
5 bébés et la petite fille handicapée de 5 ans dorment dans cette chambre.

Nous pensons avoir compté 54 brosses à dents pour les filles.

Anouck regarde les enfants répéter leurs examens derrière la vitre.
La chambre des grandes filles adolescentes.
Elles dorment par deux.
Chambre des garçons. Les uniformes d'école pendent
aux fenêtres.
Les jeunes peuvent se détendre dans la salle polyvalente.
Ici deux jeunes révisent encore leurs examens pour le lendemain.
Dernier quartier de Kathmandou avant les campagnes.
Vue du dernier étage où par beau temps on aperçoit
quelques pics enneigés de l'Himalaya.
Wim, un enfant dans les bras, les enfants et les volontaires.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Fais-nous un clin d'oeil, c'est tout simple et ça fait plaisir !