L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

lundi 29 avril 2013

Lijiang, dernière étape importante avant les grands plateaux tibétains et les montagnes du Tibet


Le voyage en bus de Dali à Lijiang nous balade à travers des paysages magnifiques de montagnes arides.  Nous approchons de l'Himalaya, notre pays rêvé, ça se confirme !
Lijiang qui compte aujourd'hui 40.000 habitants, reste aujourd'hui le centre de la minorité ethnique naxi, ethnie matriarcale originaire du Tibet.
La ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999, est la plus touristique de la province mais en vaut le détour. Après un tremblement de terre qui a rasé la ville en 1996, celle-ci a été entièrement rebâtie selon les plans d'un architecte suisse qui a réussit l'exploit d'intégrer modernité et conservation des bâtiments traditionnels. Ci-dessous nos aventures de là-bas...




Nous arrivons à la maison de Michaël et Odile. La maison majestueuse est traditionnelle chinoise, en "U", ouverte vers la vallée et dos à la montagne.
La famille loge à l'étage. Nous occupons un dortoir à cinq au rez, avec les artistes résidents répartis dans les chambres et les ateliers.
La cuisine, les salons, la salle de snooker et la cours intérieure sont ouverts à tous et autant d'espace de vie commune où il fait bon d'échanger.



Leurs trois enfants de l'âge des nôtres sont encore à l'école chinoise à notre arrivée. Ce soir, les parents organisent un vernissage et une soirée dansante pour les artistes de Lijiang et leurs amis.

L'ambiance se réchauffera d'heure en heure et la soirée sera pour nos enfants l'occasion de s'éclater à coup de cache-cache, de "j'ai perdu mon mouchoir", de bricole etc. Un régal puisqu'on ne les entendra pas !



 
Nous discutons avec les invités venus de tout horizon. Même le chamane du coin est présent avec sa longue pipe pour danser sur la musique électro que Michaël mixe toute la soirée durant. 
La musique électro n'existe pas encore en Chine.  Les Chinois ont l'air d'aimer et cela les change de la techno macina qui les berce au quotidien.  Artiste, Michaël veut leur transmettre sa passion.
Odile est au bar et pétillante et attentionnée, elle rassasie la galerie!  
A l'étage, Vangelis, un artiste de passage ici, expose ses photos animée de Chine.
Camille jouera longtemps au snooker avec un chinois.

Anouck et Solal profitent de l'heure hebdo de permission ordi.
Le lendemain,... on se repose et on travaille pour l'école.
Les enfants d'Odile et Michaël à l'école chinois du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30 sont intrigués de suivre nos filles dans leurs devoirs et leçons.  Solal expliquera à Anouck le côté martial de l'école chinoise.  Ils sont 70 dans sa classe. Pas de place au sport ou à l'activité récréative type atelier artistique ou autre. Il doit mémoriser et calligraphier 16 caractères par jour... A 9 ans, l'enfant chinois doit maîtriser 2500 caractères alors que le Chinois en maitrise 8500 en moyenne sur les 60000 environ qui composent l'alphabet chinois. Son niveau de mathématique nous impressionne ainsi qu'Anouck! Les enfants qui ne suivent pas sont écarté du système et un nombre important abandonne vers les 14 ou 15 ans. Mais les parents qui n'ont bien souvent qu'un enfant mettent, en plus des professeurs, une pression énorme sur leur enfant.  
Après l'école, le travail se prolonge de longues heures à la maison et certains élèves travaillent régulièrement jusqu'à 0h à 1h du matin (surtout dans les villes) pour éviter les coup de bâtons sur les doigts le lendemain en classe (Solal l'a vécu). Pour Solal, l'école en Europe est super relaxe et que quand il entend parler d'enseignements alternatifs type Montésori, il n'en revient pas. Solal écrit et parle le chinois, à la maison, ses petits copains chinois viennent jouer avec nos filles ce samedi après-midi.  Quelle ouverture, quelle richesse !



Ici un Husky rasé au poil, pour un look hors paire !
Notre première sortie en ville nous surprend.  Lijiang est tellement touristique que nous sommes contents de résider chez l'habitant et à 5' de la vieille ville.
Mais en suivant notre stratégie de première rue à gauche puis à droite, loin des boutiques d'art, on se perd très vite seul dans les ruelles plus typiques les unes que les autres.
Les surprises amusantes sont au rendez-vous, comme partout en Chine.


La ville sous le ciel bleu et les monts enneigés, puis le sourire des 3 filles inspirées par l'art local !



Nous arpentons les rues parfois plus de 3h durant.



Un réseau de canaux rend à Lijiang un cachet particulier.
Certains photographes proposent aux touristes chinois un tour de la ville déguisés en habits traditionnel, pour une série de clichés inoubliables, seul ou en amoureux.

Un peu plus loin des chinois passent à dos de cheval dans un vacarme épouvantable de clochettes qui annonce l'arrivée de la caravane touristique à la découverte de la ville.

Sur la place à deux pas de là, les vieilles dames ont enflé les habits traditionnels et entraînent encore les touristes chinois friands de ce genre d'expériences, dans des danses traditionnelles interminables.

Le folklore chinois est sans complexe et sans limite. Il éveille notre curiosité par dessus-tout. Il nous inspire dans ses bons côtés et nous rebute dans d'autres aspects.





Dans la ville, le premier bassin contenait l'eau potable.  
Le deuxième permettait de laver les légumes 
et le troisième de faire la lessive. ils sont encore utilisés aujourd'hui.

Aujourd'hui nous décidons de partir en famille à vélo pour un petit village typique planté au pied du Pic du Dragon de Jade.  Cette montagne que l'on voit de loin de Lijiang est si majestueuse que la nature l'a recouverte d'un sacré manteau blanc. Nous sommes à 2500 m au pied du pic qui pointe à 5693 m. C'est si beau !


Au retour, nous traversons le joli petit village de Baisha, ancienne capitale du royaume Naxi. 
Nous y sommes arrivés après 8km de faux plat en montée, parcouru sur une route bitumée trop fréquentée par les voitures.  Une horreur !






Grande découverte de la broderie chinoise... 2 ans pour ce tableau !




Achat de bananes par Anouck mais...
Anouck s'améliore en anglais. Elle a maintenant dépassé la frustration de ne pas parler couramment et se lance audacieusement avec qui le veut.  Elle est aussi passée n°1 dans le marchandage de tous nos achats.  Elle parvient à casser les prix, en sciant les commerçants, machine à calculer à la main.
Dure en affaire et attendrissante à la fois, elle repart toujours avec la meilleur prix... 
et le sourire du vendeur.

Ici,un petit détour par une infime partie de l'art chinois foisonnant.  Textile, métal, sculpture sur bois, broderie, peinture sur bois textile mur, taille de pierre, art culinaire, etc. nos filles ont appris ici entre Dali et Lijiang ce qu'était l'art.  Hier, elles nous ont préparé de belles peintures. A défaut de couleur et de pinceau, elles ont utilisé la terre, de l'eau et récupéré de petits bâtons pointus pour peindre.  

Elles sont dans l'invention et la création tout le temps... comment allons-nous entretenir ce bel élan au retour, entre les cyber tentations, les discussions télé, DS ou play station dans les cours de récréations... nos filles sont si loin, loin, loin de tout cela.

Camille est à fond dans l'imagination et tous les objets revivent autour d'elle. Manon est à fond dans la création et bricole à longueur de journée. Mais Anouck, loin des papotes de fifilles, des cyber réalité etc, a vraiment conscience qu'elle vit autre chose bienfaisant bien différent d'avant son départ de Belgique. Elle nous en parle souvent et nous pose beaucoup de questions aussi sur ce "retour vers le futur".




Nous buvons maintenant l'eau chaude et du thé.

Un passage dans un salon de thé est obligé en Chine !  Sa dégustation est un vrai rituel !
Nous évitons cependant les salons de thé avec les filles parce que lors du premier et dernier qu'elles ont fait, elles ont descendu les coupelles à une allure vv'. 
Quand le thé est de base d'accord, mais pour certaines galettes vendues ci-dessus à 750€... faut pas pousser.

Petit clin d'oeil à toi Anne qui auras TOUT fait pour alléger notre logistique bus et avion pendant ce séjour entre Dali et Lijiang.
Nous restons toujours complètement ébahis de rencontrer ces européens qui maitrisent le chinois avec aisance et passionnés de les entendre nous parler de ce pays qu'ils aiment.





Dernier soir à Lijiang...




Demain nous partons pour les montagnes, les vraies, celles du Tibet, 
les sommets enneigés et les plaines de yacks. 
Nous y serons dans notre élément, nous aimons tellement le pays himalayen.






























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