Depuis notre premier soir au Laos chez l'habitant et pendant nos 2 mois de séjour ici, le pays a parfaitement correspondu à nos attentes de voyage. Nous n'avons pu échanger seulement qu'avec une seule association, mais on nous avait prévenus... sans doute le signe des mentalités encore étouffées par la sévère révolution communiste et des gens qui restent prudents face à ce régime fort.
Nous sommes arrivés au Laos par la Thaïlande. D'un pays
ultra industrialisé et touristique, pour trancher complètement avec la
réalité d'ici. Nous en avions tellement besoin. On a passé 4 jours magnifiques
sur l'île de Dong Deang sans aucun regret de ne pas être descendu
jusqu'aux 4000 îles. Ce séjour chez l'habitant restera un des moments
forts de notre voyage. Nous nous sentions enfin en phase avec ce que
nous recherchions.
Nous avons aussi traversé une grande
période de questionnement sur notre projet de visites d'associations.
Même si c'est chaque fois extrêmement intéressant, cela nous prend un
temps considérable et une énergie folle pour nouer les contacts. Nous
avions identifié des projets, mais il nous fallait débourser
300$/semaine pour y travailler en tant que volontaire. Un concept qui
nous dépassait d'abord financièrement, mais aussi dans son principe. On
a cherché à rencontrer une ONG qui s'occupe des enfants des rues à
Vientiane mais notre état de fatigue, plus la visite de Dady et Mamy
Claire nous ont freinés dans cet élan. On n'en avait plus la force à ce
moment-là. Cependant, nous avons eu difficile de nous confronter à ce
constat et mis un peu de temps à nous dire qu'on voyagerait différemment
ici au Laos. Fini les recherches d'associations.
Après avoir digéré ça, on s'est concentré sur autre chose: la préparation de notre voyage en Chine et la possibilité de voyager à deux familles après Vientiane. Tout en profitant pleinement du Laos, nous passions donc beaucoup de temps à lire les guides sur la Chine, à surfer sur les sites d'informations, notamment voyage forum et à suivre aussi avec attention l'itinéraire des MaNoHé qui nous ont rejoint à Luang Prabang (juste après Vientiane). Depuis Kep (sud Cambodge), ils sont remontés jusqu'à nous... 1800 km en deux semaines de temps. On les a suivi en les conseillant afin que leur remontée se passe le mieux possible. C'est ainsi que deux jours après le départ de Dady Mamy Claire, les MaNoHé nous rejoignaient à Luang Prabang. Nous n'avions plus de regret pour les associations et regardions le futur devant nous comme un nouveau départ, un nouveau voyage.
Après avoir digéré ça, on s'est concentré sur autre chose: la préparation de notre voyage en Chine et la possibilité de voyager à deux familles après Vientiane. Tout en profitant pleinement du Laos, nous passions donc beaucoup de temps à lire les guides sur la Chine, à surfer sur les sites d'informations, notamment voyage forum et à suivre aussi avec attention l'itinéraire des MaNoHé qui nous ont rejoint à Luang Prabang (juste après Vientiane). Depuis Kep (sud Cambodge), ils sont remontés jusqu'à nous... 1800 km en deux semaines de temps. On les a suivi en les conseillant afin que leur remontée se passe le mieux possible. C'est ainsi que deux jours après le départ de Dady Mamy Claire, les MaNoHé nous rejoignaient à Luang Prabang. Nous n'avions plus de regret pour les associations et regardions le futur devant nous comme un nouveau départ, un nouveau voyage.
Quelques impressions à chaud:
- Les Laos nous accostent avec une douceur
et une gentillesse extrême. Ils sont fort réservés, mais en cassant la glace (avec les enfants, la beerlao ou le laolao, la relation devient vite amusante et sincère.
- Les moyens de transports sont aléatoires et le planning se joue parfois au jour le jour. L'état des bus en dit long et les routes sinueuses nous ont réservé des surprises.
- Les Laos sont lents et notamment dans les restaurants. C'est le "lao style" comme ils aiment nous répéter ici. Alors on attend plus de 1h30 pour être servi de notre premier jus de fruit (imaginez la tête des filles!),
- Arnaud voit l'autre jour des Laos réparer une barque et met la main à la pâte. Mais alors qu'il était le plus productif sur le chantier, il n'a pas fallu 1 h pour terminer quasi saoul au Lao-Lao (l'alcool de riz) à discuter de tout sauf de la barque endommagée. C'est ainsi ici et quand on leur demande pourquoi ils ne travaillent pas plus ardu ment, ils répondent qu'on doit mêler le plaisir au travail.
- La nourriture est moins riche et moins diversifiée qu'en Thaïlande. Les protéines manquent dans la nourriture. Ils mangent du riz matin midi et soir mais peu de légumes et encore moins de viande ou de poissons. La malnutrition est une réalité du Laos.
- Les Laos ne parlent vraiment pas anglais, il faut qu'on s'y mette! L’intelligentsia a été anéantie au 1975 avec l'arrivée des communistes. Ils sont partis en Thaïlande et puis ceux qui restaient ont terminé dans des camps de réhabilitation pour des lavages de cerveaux. Ce reformatage se ressent encore aujourd'hui et en posant des questions d'ordre politique aux lao, ils vous disent "je ne peux pas répondre". En attendant, les compétences manquent dans le pays et le développement s'en ressent.
- Il y a encore peu d'infrastructures touristiques et peu de touristes même si le nombre est en augmentation chaque année. C'est un peu l'aventure... le Laos, c'est "rou'ts" et difficilement prévisible. Faut prendre les choses au jour le jour, minute par minute. Parfois c'est fatiguant et on se réjouit de trouver de temps en temps un bon hôtel confortable.
- Nous avons aussi été subjugués par ce fleuve Mékong qui est un trésor pour les habitants comme pour nous.
Le Laos compte quasiment le même nombre d'habitants qu'en Belgique mais franchement avec une densité de 28 personnes au km2... c'est tout différent.
- Les moyens de transports sont aléatoires et le planning se joue parfois au jour le jour. L'état des bus en dit long et les routes sinueuses nous ont réservé des surprises.
- Les Laos sont lents et notamment dans les restaurants. C'est le "lao style" comme ils aiment nous répéter ici. Alors on attend plus de 1h30 pour être servi de notre premier jus de fruit (imaginez la tête des filles!),
- Arnaud voit l'autre jour des Laos réparer une barque et met la main à la pâte. Mais alors qu'il était le plus productif sur le chantier, il n'a pas fallu 1 h pour terminer quasi saoul au Lao-Lao (l'alcool de riz) à discuter de tout sauf de la barque endommagée. C'est ainsi ici et quand on leur demande pourquoi ils ne travaillent pas plus ardu ment, ils répondent qu'on doit mêler le plaisir au travail.
- La nourriture est moins riche et moins diversifiée qu'en Thaïlande. Les protéines manquent dans la nourriture. Ils mangent du riz matin midi et soir mais peu de légumes et encore moins de viande ou de poissons. La malnutrition est une réalité du Laos.
- Les Laos ne parlent vraiment pas anglais, il faut qu'on s'y mette! L’intelligentsia a été anéantie au 1975 avec l'arrivée des communistes. Ils sont partis en Thaïlande et puis ceux qui restaient ont terminé dans des camps de réhabilitation pour des lavages de cerveaux. Ce reformatage se ressent encore aujourd'hui et en posant des questions d'ordre politique aux lao, ils vous disent "je ne peux pas répondre". En attendant, les compétences manquent dans le pays et le développement s'en ressent.
- Il y a encore peu d'infrastructures touristiques et peu de touristes même si le nombre est en augmentation chaque année. C'est un peu l'aventure... le Laos, c'est "rou'ts" et difficilement prévisible. Faut prendre les choses au jour le jour, minute par minute. Parfois c'est fatiguant et on se réjouit de trouver de temps en temps un bon hôtel confortable.
- Nous avons aussi été subjugués par ce fleuve Mékong qui est un trésor pour les habitants comme pour nous.
Le Laos compte quasiment le même nombre d'habitants qu'en Belgique mais franchement avec une densité de 28 personnes au km2... c'est tout différent.
Des pays que nous visitons, le Laos est le deuxième pays le plus mal placé sur l'échelle de l'Indice de développement humain après le Népal et c'est clair, en dehors du centre-même de Vientiane, nous avons trouvé la pauvreté extrême dans tout le pays. Les habitants vivent en moyenne avec moins d'un dollar par jour. Nous étions saisis à plusieurs endroits par de la malnutrition, les maisons de bambou et de bois avec ses parois en tissu.
Histoire
Le
Laos a traversé de grandes périodes, mais chaque fois bien malgré
lui... L'influence de l'empire Khmer est palpable sur les sites
historiques et représentations des bouddhas. Le royaume de Siam a aussi
marqué l'histoire du Laos par ses conquêtes, puis la guerre d'Indochine et le protectorat
français, suivi des bombardements massifs durant la guerre du Vietnam.
En 1975, la révolution communiste met à plat l'intelligentsia du pays qui
s'exile en Thaïlande ou en France, tandis que les autres sont forcés
d'intégrer des camps de réhabilitation pour y subir des lavages de
cerveaux sur l'endoctrinement communiste. Le régime a même été
recherché le roi en fuite à l'étranger avec sa famille, pour le mettre
au travail et l'affamer à l'en faire mourir.
Depuis,
le régime assoit une autorité affichée et forte pour maintenir un
semblant d'unité parmi les si nombreuses ethnies recensées sur le
territoire.
Le presse
n'est toujours pas libre, les "éliminations" de dissidents encore
monnaie courante et les expulsions d'expatriés trop causant sur le
régime, une réalité.
Tourisme
On y vit hors du temps.
Ils tentent de plus en plus de développer un tourisme écologique, proche des intérêts des villageois. Il est fréquent que les bénéfices du tourisme reviennent aux projets communs des villageois.
Ils tentent de plus en plus de développer un tourisme écologique, proche des intérêts des villageois. Il est fréquent que les bénéfices du tourisme reviennent aux projets communs des villageois.
Nous
pensons que même sur un voyage bien organisé via agence, il y a
encore moyen au Laos de vivre... la grande aventure en pleine nature
(clin d'oeil aux parents et copains de voyage). Le Laos, c'est "rout's"
et l'aventure imprévisible qui peut marquer les esprits et la santé.
Nous aurons été tous épisodiquement et légèrement patraques (diarrhée, grippe, toux, parasites, rhums et conjonctivite légère), alors que nous n'étions pas tombés malade une fois les 5 mois précédents.
Nous avons pu voyager avec un budget de 57€/jour/famille... (tout compris, visas et bus Chine inclus) un record pour nous mais qui
en dit long sur un Laos encore fort vierge d'une exploitation
touristique à outrance et qui permet de voyager de façon encore très
simple et peu coûteuse.Nous aurons été tous épisodiquement et légèrement patraques (diarrhée, grippe, toux, parasites, rhums et conjonctivite légère), alors que nous n'étions pas tombés malade une fois les 5 mois précédents.
Ecologie
Le Laos est un des pays dont le taux d'émission de CO2/habitant est un des plus inférieur au monde. Nous étions surpris de voir à quel point ils font tout en matériel naturel local. Il faut dire que l'ensemble des produits manufacturé viennent de Thaïlande et du Vietnam.
Le pays est d'une nature très sauvage et les rivières y sont encore pures.
Entretemps, les ressources naturelles sont littéralement pilliées par la Chine qui pour assembler ses pièces qui composent tous les produits de chez nous, ont besoin absolument de toutes les matières premières (eau, bois, textiles, or, cuivre,...).
La flore est magnifique tandis que la faune est tout à fait absente aux abords des zones habitées. La chasse y est pratiquée, c'est leur seule source de protéines.
Economie
Alors que la Thailande, le Vietnam et la Chine investissent des milliards de dollars au Laos, le 4ème (qui serait l'Australie intéressée par l'extraction minière) n'injectait que quelques 600 millions de dollars en 2012. C'est dire à quel point le Laos est aux prises des ses trois puissants voisins et incapable de s'ouvrir à d'autres. En gros, la Chine pille les matières premières en défonçant le pays de routes et de barrages construit en dépit du bon sens. La Thaïlande et le Vietnam envahissent le pays de leurs produits manufacturés. L'Europe tente tant bien que mal la jouer "gender" et développement durable, mais ne fait évidemment pas le poids. L'adhésion du Laos à l'OMC, le mois dernier, lui donnera peut-être des ailes pour voler vers d'autres horizons mais rien n'est moins certain.
Que de français ne se pressent pas sur la capitale pour y faire affaire ! Le Laos est sans doute un eldorado pour les petits investisseurs étrangers. Nous avons entendu de la communauté expats à Vientiane, qu'il y a du boulot en veux-tu en voilà et que demain, l'emploi est assuré pour toi ici. C'est l'évidence et dans 5 ans, tout aura fondamentalement changé. Comme le disait de responsable de la délégation européenne... on fait bien de visiter le Laos aujourd'hui.
Que de français ne se pressent pas sur la capitale pour y faire affaire ! Le Laos est sans doute un eldorado pour les petits investisseurs étrangers. Nous avons entendu de la communauté expats à Vientiane, qu'il y a du boulot en veux-tu en voilà et que demain, l'emploi est assuré pour toi ici. C'est l'évidence et dans 5 ans, tout aura fondamentalement changé. Comme le disait de responsable de la délégation européenne... on fait bien de visiter le Laos aujourd'hui.
En 2020, des routes seront construites à travers tout le pays et des barrages hydroélectriques empêcheront les rivières les plus importantes de couler naturellement (plus de 6 seraient prévus par les Chinois sur la seule Nam Ou que nous avons remonté en bateau).
En bref, nous sommes contents de notre aventure et de nos découvertes dans ce pays encore préservé et sauvage, même si nous avons été souvent fatigués et affaiblis par les conditions de voyage un peu rudes. Notre passage en Chine demain matin nous donne un nouvel élan et nous nous réjouissons de retrouver un peu de modernité.
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