L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

dimanche 3 février 2013

Éléphantesque visite du « Surin project », au milieu de 200 éléphants pendant 4 jours pachydermiques !

En route pour la région la plus pauvre et la moins touristique de Thaïlande, l’Isan.  C’est ici que nous voulions retrouver la Thaïlande d’antan. On a vu les rizières à perte de vue, les buffles d’eau pataugeant partout dans des marres boueuses, les tissages artisanaux de la soie, des cyclo-pousses sillonnant les rues de Ubon, etc.  
Nous avions l’impression d’un retour au Cambodge. Ici, les habitants vivent pleinement les traditions ancestrales. Ils sont réputés pour leur cordialité, leur ardeur au travail et leur sens de l’humour. Leur respect et l’hospitalité font partie intégrante de leur vie. Malgré leur pauvreté, ces habitants sont connus pour être les plus heureux de la nation grâce à l’importance qu’ils accordent à la solidarité et aux liens familiaux.  Pour eux, le bonheur vient de ce que l’on est et non de ce que l’on possède. 
Pour nous sentir vibrer au cœur de cette réputation, nous avons opté cette fois pour un logement chez l’habitant.  Nous sommes arrivés après 3h de train et 1h30’ de camion dans le village des éléphants, nommé Ban Tha Klang où 200 mahouts vivent avec leur famille et leurs éléphants.  L’ambiance est surréaliste puisqu’on trouve des éléphants partout et même dans la cour de l’école. Voici en image !
Nous avions rendez-vous avec l’équipe des volontaires, les mahouts et les 13 éléphants du « Surin project ».
Le projet propose un surplus de salaire aux mahouts, en contrepartie duquel ils acceptent de ne plus maltraiter leurs éléphants par les treks (2 personnes sur le dos pendant 1 h = pour nous porter un sac à dos de 20 kg pendant 9h), par la mendicité en ville (qui rapporte encore beaucoup en ville en dehors de Bangkok, Pukhet et Chang Mai où elle est déjà interdite), par les jeux de cirque ou par la peinture (parce que certains éléphants peignent ici !). 
Ici, à « Surin project » le volontaire vit avec les mahouts et les éléphants. Les éléphants sont maintenus le moins possible en chaîne et lâchés dans la nature des heures durant chaque semaine.  Ce fût pour nous l’occasion unique d’observer de près leur comportement dans leur milieu naturel.  Nous avons beaucoup échangé et été réellement surpris de découvrir cet animal dont on entend souvent parler mais que l’on connaît si peu.  Nous sommes devenus presque incollables… 
Saviez-vous que :
- L’éléphant mange 200 kilos de nourriture et boit 100 litres d’eau par jour (comment font-ils dans les cirques ?). 
- Sa stature est fragile en dehors du cou. Son dos n’est pas assez solide pour soutenir des charges et les hanches de la femelle peuvent casser sous le poids du mâle lors de la reproduction, au point que la plupart des mahouts refusent de faire féconder leurs femelles. Ils cherchent une solution… A vous de jouer ! 
- Il se tient sur la pointe des pieds en fait.  L’arrière de la patte est « une pompe à sang ». Quand il se balance, si ce n’est pour reproduire la danse de cirque à laquelle il est habitué, c’est pour se refroidir en activant la circulation sanguine par le piétinement de ses « poches de sang » qu’il a sous les pieds. 
- Il perd six fois ses dents jusqu’à 50 ans et « use » alors rapidement cette dernière dentition… il finira par mourir de faim entre 80 et 100 ans, ne sachant plus broyer la nourriture qu’il devrait ingérer quotidiennement. 
Voilà un aperçu des apprentissages que vous recevrez si vous passez par « Surin project ». C’est une toute autre histoire d'éléphant que nous découvrions ici, et une approche intimiste en pleine nature du pachyderme qui nous ont été offertes durant ces 4 jours. 
Immense merci à Kristie et William pour l’accueil et le temps offert avec les éléphants !

Ambiance dans le camion qui nous mène au coeur de l'Isan.
Y-a pas photo, nous approchons d'une Thaïlande plus authentique. 
Quand soudain, les premiers signes que nous approchons enfin
de notre destination finale: le village des éléphants !

Nous arrivons là où la modernité (ici un self banque)
 n'a pas encore rattrapé tous les habitants. 

Ils sont partout et nous les approchons de près !
A la douche...
A table...

A l'abrevoir...

Au bain...

Anouck prend des notes en les observant depuis une tour.
Cet après-midi, ils sont lâchés sous nos yeux, en liberté!
On les voit encore ici à la pleine de jeux.  Il a trois mois celui-ci. 
C'est le préféré des filles et nous passons le voir tous les jours. 

Avec les volontaires, les filles donnent un coup de ballet rapide.
Leurs excréments doivent être évacués tous les jours
pour éviter qu'ils ne tombent malades de par les bactéries
qui pourraient s'en dégager.


Les mâles ne sont pas loin.
Nous avons croisé celui qui a servi pour la publicité de la bière nationale , la "Chang".
Il était fou (sourd et aveugle).  3 à 4 fois par ans les mâles sont en chaleur et ne répondent plus de rien.
Les mahouts les ramènent alors dans la jungle et les attachent parfois trois mois durant,
en attendant que cela passe.

Visite pédagogique d'une usine à papier
fait à base de crottes d'éléphants. 

Puis, visite du cimetière des éléphants.
Le lendemain est un grand jour.  Nous emmenons les éléphants à la rivière.
Ils sont à nouveau libres de leurs chaînes.
L'après-midi est intense en image et émotions.

Ici nous les nourrissons avant le bain dans la rivière.
Le moment est magique, tout le monde est au comble de sa joie.
Les éléphants crient aussi de petits cris de joie.
Et Camille sort ici de l'eau dans les bras d'Appel chez qui nous logons. 
Les éléphants suivent et le spectacle est magnifique
de les voir libres dans ces dunes de sable en bord de rivière.
De nos safaris en Afrique, on n'avait pas vécu de moments si prenants. 


Tandis que les volontaires passerons la nuit là avec les éléphants,
 nous profitons du montage du campement pour un petit jeu de ballon en famille. 
Surréaliste... mais bien réelle cette image.
Elle reflète aussi toute l'insouciance des enfants face à la chance qu'ils ont ...
("...mais les filles, vous jouerez dan les dunes à la mer du nord, observez les éléphants voyons !")
Nous avons compris à force de les observer, qu'il faut juste accepter
qu'elles en profitent tout autant mais à leur rythme.


Et pendant qu'elles jouent dans la dune sous le regard d'un éléphant mais pas à l'abris de ses oreilles,
nous échangeons encore et encore avec deux responsables de l'association.
Comme à chaque fois, nous sommes interpellés par la démarche de l'un et de l'autre.
Les discussions sont riches et profondes. Nous questionnons, répondons, débattons.  
Et voici déjà pour nous la fin d'une histoire
qui restera celle de toute une vie pour le mahout et son éléphant.
Une fois de plus les filles voudraient habiter ici, pour toujours...
Nous repartons en camion le lendemain,
en direction de Ubon juste avant la frontière laotienne
que nous passerons à pied. 

Un dernier coucher de soleil thaïlandais et... 
quelques pas de danse pour Camille et Manon, au karaoké du coin.
Une image en guise de Final incontournable,
pour une Thaïlande qui en a fait un hobby national ! 


1 commentaire:

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