L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

jeudi 21 février 2013

Pour nous qui rêvions d’aventures et d’authenticité, voilà qu’on est servi !!!

De Pakse à Ta Khaek, de Tha Kaek à Ban Konglor et de Ban Konglor à Ban Na… c’est pas une sinécure ! 
Comment appeler cette région du centre sud Laos, celle que les guides touristiques n’ont exploré qu’il y a trois ans à peine, celle que les vieux bus locaux sans air-co atteignent depuis le sud après 10 à 17h de voyage pour parcourir un peu moins de 400 km, cette région des magnifiques et impressionnants récifs karstiques noirs et austères, surgissant des plaines de culture de riz et de tabac et vomissant de partout des eaux plus pures et limpides que partout ailleurs au Laos. Cette région enfin où les voyageurs que nous croisons disent comme nous qu’ils savent quand ils partent, sans trop savoir où ils vont, ni quand ils reviendront. Ici les guides sont imprécis et la communication par les mots avec l’habitant  pratiquement impossible sinon en lao… bonjour l’aventure ! 

De Pakse à Ta Khaek 

Du sud (Paksé), le seul moyen de rejoindre la petite ville tranquille de Ta Kaek, est soit le bus local qui part à 8h et ne sait quand il arrive (10 à 17h selon les jours de chance ou de malchance), soit le bus de nuit qui dépose ces passagers vers 3 du matin dans une « gare » à 7km du centre.  Voilà deux plans bien trop scabreux pour notre famille qui ne veut pas de trajets trop fatiguants. Comme il n’existe pas d’autre moyen de rejoindre notre destination, nous parions sur une solution coûteuse certes, mais fiable : un « minivan ». Mais ils sont introuvables. Alors on le chartérisera au hasard devant nous sur un passage pour piétons.  Le lendemain, en 5h nous arrivons à Ta Khaek où tout de suite nous nous sentons bien.   
A notre arrivée, tous les hôtels affichent complet.  Le centre sud du pays est la partie la plus étroite du Laos, l’endroit où la frontière vietnamienne est la plus facile d’accès.  Un grand nombre de vietnamiens y vivent.  Le nouvel an chinois a rassemblé les familles et beaucoup sont en visite pour quelques jours. Nous trouvons in extrémiste une dernière chambre libre au « Mekong hôtel » qui donne sur le fleuve.  On y restera 4 jours le temps de récupérer de notre fatigue et d’avancer pour l’école.  La ville est tranquille. Nous repérons les bons petits coins pour se restaurer local, nous nous baladons nonchalamment au bord du Mékong, visitons les nombreuses grottes de la Zone Nationale Protégée de Phu Hin Bun et nous baignons dans ses rivières d’eau turquoise. 

Ta Khaek en bordure du Mékong ici derrière,
tient toute ses promesses de petite bourgade tranquille.
Au petit matin, les moines rejoignent la monastère
situé à côté de chez nous.
Notre chauffeur de tuk-tuk
qui s'est littéralement endormi au volant et nous envoyait au fossé
alors qu'Arnaud a sauté dessus pour le réveiller. 
En se réveillant, voici ce qu'il a vu... on a savouré les décors
de récifs karstiques plantés dans les rizières.
Les eaux sont turquoises dans la région.
Elles sortent des récifs et ouvrent pour nous
des voies d'explorations extraordinaires.
Il faut se faufiler.  
On a parfois même les pieds dans l'eau.

La bouche béante de ces grottes, nous laisse apercevoir
une nature sauvage et luxuriante. 
Entre les grottes, toujours ces paysages splendides
faits de sédiments océaniques.
Et nous replongeons dans les entrailles de la terre
pour le plus grand plaisir de nos yeux.
Cette grotte est sacrée et rassemble des bouddhistes.

Alors qu'on les rejoint, les filles nous surprennent.
Elles s'étaient agenouillées et déposaient
"une petite prière" comme elles disent.
Anouck observe les gouttes dégringoler le long des stalactites. 
Combien de millions d'années aura-t-il fallu
à ces formations calcaires pour apparaître?
On ne le saura pas parce qu'ici, des guides, on  n'en a pas.
Et on y va ! Tous en route dans le bus local de chez local.

De Tha Kaek à Ban Konglor 

Nous partons donc avec ce bus local pour 198km de trajets parcourus en 6h.  Notre destination est le petit village de Ban Konglor plus au nord. Il abrite la grotte la plus humide, longue et obscure du Laos.  Imaginez une rivière qui disparaît à la lisière d’une montagne calcaire et qui serpente sur 7km dans une grotte obscure. Vous aurez une idée de « Tham Kong lo », une des merveilles naturelles du Laos.  Cette extraordinaire grotte-galerie mesure 100m de largeur par endroits et presque autant de hauteur. En canot à moteur nous la parcourons en près de 1h pour la traverser. 
Au programme de ces quelques beaux jours : logement chez l’habitant, baignades, visite de grottes et repos. 

Après quelques heures de route en bus puis en minibus,
nous terminons le trajet en charrette,
avec notre maman d'accueil.
Les paysages sont magnifiques au village!
Au coucher...
... comme au lever du soleil,
La culture du tabac bat son plein ici.
Il est cueilli par les adultes,
et acheminé à la charrue par les enfants.
Il est alors transporté à quelques mètres de là,
dans les séchoirs à tabac faits de bois, de bambou et de terre. 
La maman qui nous accueille.
Notre maison sur pilotis, toute faite de bois et de bambou.
En-haut notre espace de vie, en bas celui des animaux.
Devant à droite,  le coin douche (sur la "rue")
et la porcherie de Mr cochon. 
Voici notre cuisine.
Quelques casseroles, des paniers de cuisson pour le riz et un feu de bois.
Les murs sont tressés en bambous.
La salle de bain...
et l'aide précieuse des habitants sur la technique
pour se laver à la laotienne.
ou  toute seule... sous le regard des voisins.
Le village...
et ses habitants au travail.
Découverte du fonctionnement d'un moulin à riz. 
Visite de la grotte de ban Konglor.



et cérémonie du Baci avant le départ.
Les hôtes aiment nous remettre ce bracelet
et psalmodier les prières qui nous protégerons lors de notre prochain voyage.
On ne peut le détacher qu'au bout de trois jours et...
on n'a beau pas y croire vraiment, ici, même nous,
on ne joue pas avec les mauvais esprits et leurs mauvais sorts.


De Ban Konglor à Ban Na 

Nous prenons un bus toujours très local à 7h le matin avec en mains nos bagages, un sac de riz collant et un œuf par personne pour petit déjeuner… Nous planifions de descendre du bus à Pak Kading pour y loger selon le Lonely, dans un centre de recherche en pleine forêt au bord de la rivière de la Nam Kading, une des plus pure du Laos. 
Jusque-là tout va bien mais en sortant de notre bus, un rapide coup d’œil sur les rives de la rivière ne laisse apparaître aucun centre de recherche.  On apprend qu’il nous faudrait encore parcourir 4h de canoé pour trouver le centre de recherche en amont et encore en étant pas certain de l’endroit exacte.  Bref, le plan s'avère inenvisageable avec les filles, même si le petit bateau est là, abrité du soleil sous le pont de la rivière, comme annoncé dans le guide. 
Plan B… reprendre un bus et foncer vers le village rural de Ban Na.  On trouve quelqu’un qui parle laos et anglais, avec un GSM, pour nous annoncer (ce coup-ci on ne voulait pas se louper) et trouvons plus difficilement un bus qui pour finir nous proposera des tabourets dans l’allée principale.  Nous voilà reparti pour 1h30’ de bus local… folklorique ! 
Nous arrivons enfin à Ban Na, un petit village sans route, en bordure de la jungle. Ici les femmes y tressent des paniers en bambou toute la journée. Les hommes quant à eux travaillent dans les champs ou exploitent la forêt. L’ambiance est calme et reposante. On ne fera d’ailleurs que ça, profiter de la vie du village et pour les filles, jouer avec les enfants et s’occuper des chiots de la maison. 
Le village se trouve en bordure de la jungle
où vivent encore des éléphants sauvages.
Ici les habitants ont converti les cultures de cannes à sucre
ravagées par les pachydermes en culture de riz.
La forêt semble fort exploitée. Ici les habitants y ont mis le feu.
On entend les tronçonneuses de loin. 
Au centre du village, un puit...
Une école...
Nous avons visité ses classes...

Et un petit marché ambulant.
Toujours ces habitations modestes.
Ce monsieur confectionne une palissade en bambou.
Ici sèche le bambou pour la confection de paniers à cuire le riz. 
Et voici les femmes au travail, du matin au soir.
C'est impressionnant !
Notre maman d'accueil tresse aussi des paniers
et nous dévoile quelques secrets de ce métier compliqué.
En dehors de cela, on mange.
On rigole mais en réalité, il est 7h du matin,
on est réveillé depuis 5h
et on n'en peut plus de ce petit déjeuner
(identique au repas de la veille au soir)
soupe de pâtes et légumes.
On se refait une beauté.

Et on fait la lessive.

On est épuisé en fait... on a hâte de retrouver la ville, Vientiane, demain !

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