Deux jours à travers les spectaculaires paysages du plateau des Bolovens

Les plateaux de Boloven sont à une altitude de près de 900 m où il fait bon de vivre.  La nature y est propice aux plantations de thé et de café.  C'est une région rurale et reculée, une des plus pauvres du Laos.  Avec ses différentes ethnies, elle reste une région très authentique du Laos.
Nous avons passé 2 jours à nous balader au milieu des plantations de thé et de café, puis à plonger dans les spectaculaires chutes d'eau du plateau des Bolovens.

120 m d'eau qui sort de la jungle
et tombe droit dans un gouffre au milieu de la jungle.

Il est difficile d'apercevoir Arnaud juste au pied de la chute,
mais il y est bel et bien...
grand frisson pour lui et larmes pour ses filles effrayées... 

 

Cache-cache dans les plantations de thé.
Cela nous rappel les "estates" du Malawi.

Le plateau est très fertile et l'agriculture bat son plein.

Ici au marché, on peut tout trouver !
On vous emmène faire les courses.

Tous ces produits sont transportés via de petits motoculteurs. 

Nous reprenons la route à travers les plateaux
et arrivons dans un village animiste d'une ethnie Katu

Le village vit replié sur lui, mais en relation étroite avec les mauvais esprits.
Les poules et cochons de partout seront sacrifiés un jour.
Nous en voyons un passer derrière nous, pendu à un bois en tête d'une procession...
Le mariage d'une fille de 8  est la raison de son dernier voyage. 

Ici ça sent la pauvreté extrême,
au point de nous mettre presque mal à l'aise.

Les enfants ont la mine triste. 

Les enfants fument dès l'âge de 4 ans.
Nous goûtons à leur tabac,
qu'ils aspirent dans une pipe à eau en bambou. 

Je rends la pipe à la petite et elle se remet à fumer de plus belle.
Nos filles Anouck et Manon entendent parler de mauvais esprits
et de sacrifices, de mariages des enfants dès l'âge de 4 ans...
elles sont interpellées, ne comprennent pas
ce qu'elles voient et entendent.

Et ça papa, c'est quoi?
Une cage à poule, tu vois pas mal non !

Les enfants d'ici ne vont pas à l'école avant 8 ans.
Ils y apprennent à lire et écrire, rares sont ceux qui continuent dans le secondaire.
Le travail au champs et à la maison est de rigueur.

Chaque famille a préparé un cercueil
pour déjouer le jeu des mauvais esprits
qui pourraient les emporter trop tôt.
Nous apprenons qu'ils pratiquent encore l'excision
chez les femme de 30 à 40 ans. 

Nous repartons et nous changeons vite les idées
avec les cascades qui suivent. 

C'est ici que nous passerons la nuit.  Il y fait encore bon vivre à Ta Dlo.
Mais la femme du PDG Goodyear a flashé sur la magie de l'endroit.
Monsieur a acheté des terres.
Un golf et un complexe touristique sera construit ici d'ici peu.

On s'y repose calmement dans une nature paisible.

Ces pêcheurs n'auront bientôt plus leur place ici... 

et qu'adviendra-t-il du Laos rural pour qui
le gouvernement investi massivement actuellement.
En 2015 le Laos veut entrer dans l'Union asiatique.

et avant de quitter le plateau, Arnaud ne pouvait faire un détour
par une explication succincte de la culture et du traitement du café.
Les sensations d'Haïti refaisaient surface !

Ici les filles sous les caféiers Robusta.

Les cerises rouges sont cueillies et exposées au soleil.

Une fois presque pourrie, elles sont dépulpées...

Dans un dépulpeur.

Le café parche qui en ressort est séché au soleil,
puis décortiqué.

Le grain de café est extrait.
Le meilleur café qui pousse à 900 ou 1200 m mature lentement
et si bien que le grain est gros et bleuté.

Le grain est grillé
(ici beaucoup trop pour permettre une dégustation digne de ce nom). 

Mais s'y est quand même essayé.

Non loin de là les femmes tissent manuellement.

Mais ce qu'elles préfèrent par dessus tout c'est l'eau !

Éclat de rire en famille au milieu de Catherine qui se baigne en sarong! 

Et au revoir Bolovens, par le petit pont de bambous...

et ces magnifiques visages que nous n'oublierons pas.