Un nouveau départ! Comme pour les Birmans aujourd'hui ! |
Autour
de nous les Birman(e)s au teint foncé, mastiquent et crachent le bétel,
laissant dans les rues un tapis rouge qui fera hurler les filles : «
mais maman, papa, y-a du sang partout dans les rues ici, les gens se battent on quoi ! Les uns
poussent les carrioles ou les vélo-taxi, d’autres manœuvrent leur camion
ou leur char à bœuf. Dans une chaleur abrutissante, les artisans sont
courageux à l’ouvrage sur chaque recoin de trottoir. Ils scient des
tôles ou des meubles, soudent, dessoudent, poncent ou assemblent
rendant à la ville des allures d’enfer sur terre. Nous voilà obligés de
marcher dans la rue en évitant les vas et viens des carrioles, chars à
bœuf, vélos, voitures, camions etc. Nous sentons les filles
impressionnées et penser au fond d’elles-mêmes qu’elles subiront ici un
voyage difficile. Même à l’hôtel, on retrouve les coupures
d’électricité que nous avions laissées derrière nous depuis longtemps
(le Népal peut-être).
Bref, Mandalay centre-ville… c’est impressionnant et pas fort agréable.
Chance
pour nous et les filles qui en profitent un maximum, nous sommes quasi
seuls dans l’hôtel à chaque petit déjeuner… Le personnel a du temps
pour nous soigner aux petits oignons et nous en profitons pour partager
du temps et des discussions intéressantes. Les Birmans parlent anglais,
quel plaisir et quel changement par rapport à tous les pays vus
précédemment!
Autour
de Mandalay, les quatre anciennes capitales de Birmanie perdues dans
des campagnes verdoyantes, semblent s’être endormies hors du temps. Nous ne voyons
que peu ou pas de touristes, même sur les sites les plus prisés. Nous
les comptions sur les doigts de la main sur une journée, alors qu’on
nous dit qu’à certains endroits en passent 600 à la journée en haute
saison. La ville vit comme elle est. Les Birmans disent retrouver une
vie normale après la haute saison et en profitent pour restaurer leur hôtel ou restaurant en vue de la haute saison prochaine. On aime ça et nous voilà déjà
rassurés sur notre choix d'avoir déplacé notre séjour ici à la saison la
moins touristique de l’année. On ne le regrettera pas. Nous
baroudons entre ville et campagnes verdoyantes et si calmes qu’on oublie
ici, comme ses habitants, que le temps passe… si vite.
Voici déjà 5 jours que nous y sommes pour de belles découvertes en famille,
et malgré l'agitation du centre ville, tout va pour le mieux
derrière notre Thanakha que les filles mettrons tous les jours.
derrière notre Thanakha que les filles mettrons tous les jours.
Ce
produit de beauté naturel extrait de l'écorce d'un arbre et reprenant
son parfum, a des propriétés anti-transpiration (approuvées par Anouck),
antiseptique en plus de parfumer.
Les filles a-do-rent!
Nous nous plongeons très vite dans un test culinaire.
A quoi ressemble la nourriture Birmane?
Nous ne serons pas déçus et ouvrons des grands yeux (plus grands que notre ventre...)
en voyant arriver tout ces plats à table...
Mais il faut bien cela pour arpenter les escaliers
et sentiers menant à ces si innombrables pagodes et monastères.
et sentiers menant à ces si innombrables pagodes et monastères.
Le palais du roi Mindon. Après un incendie, une reconstitution toute de bois sculpté, mais sans grand intérêt. |
Par contre, la maison du roi ne nous laissera pas indifférents.
Ce monastère, construit tout de bois de teck a été déplacé par le fils du roi avant l'incendie du palais.
Le fils ne pouvait supporter de le voir si proche de lui après la mort de son père.
Ce joyau miraculé est stupéfiant. Il faut imaginer l'ampleur d'une petite cathédrale tout faite de bois.
Piliers et même les planchers en teck... c'est bluffant ! |
Nous quittons ensuite pour la pagode Kuthodaw construite en 1857.
On a trouvé le livre avec ses 729 stèles blanches et immaculées au soleil. |
On apprendra à quel point les Birmans vivent en fonction de ce que disent les astrologues,
depuis les plus grands rois qui s'en inspiraient pour prendre les plus importantes décisions,
à chacun dans la rue qui connaît ici quel jour de la semaine il est né.
Sur la colline de Mandalay, nous contemplons le paysage et discutons avec des moines de passage
curieux d'échanger, tandis que les filles se font des copains chinois,
thaïlandais, mais aussi birmans et pas n'importe lesquels.
Elles sont distraites plus d'une heure par les gardiens. Elles ne voudront plus quitter le site, après une partie de cache cache de 30' avec un policier.
Elles sont distraites plus d'une heure par les gardiens. Elles ne voudront plus quitter le site, après une partie de cache cache de 30' avec un policier.
Elles n'en reviennent pas de la sympathie et la gentillesse des Birmans.
Ça colle, c'est bon pour l'ambiance générale de la suite du séjour ici !
Ça colle, c'est bon pour l'ambiance générale de la suite du séjour ici !
Un peu plus loin, une femme leur propose de les maquiller encore.
C'est le plus beau jour de la vie d'Anouck
et Manon se demande encore comment un policier peut jouer comme cela à cache cache...
Le lendemain, nous prenons un bateau pour Mingun, une des anciennes capitales du Myanmar.
Le rafiot a déjà bien vécu, nous sentons ici le poids du temps sur beaucoup de choses et de bâtiments. Ce pays a un charme fou !
Ici, sur le pont intérieur, quelques fauteuils en osier nous attendent pour une croisière d'une heure sur l'Irrawaddy, en direction de Mingun.
Les filles s'amusent, passent du pont intérieur au toit du bateau et observent où le courant les emmène.
L'Irrawaddy est un fleuve qui prend sa source en Inde et traverse le Myanmar du nord au sud, sur plus de 2700 km de longueur.
Il est l'artère vitale du pays puisqu'il est navigable sur plus de 1600km.
Il
permet aussi l'irrigation des nombreuses rizières, celle qui ont fait
du Myanmar le premier exportateur de riz au monde avant la première
guerre mondiale.
Le
capitaine plante un pieux dans le sol à l'aide d'un grand marteau en
bois et amarre son embarcation le temps que nous passions sur le sable,
en équilibre sur une planche suspendue à plus de deux mètres de haut.
Inouï!
Et
non moins surprenant, arrivé sur terre, des chars à boeufs font ici
office de taxi. Ce coin du monde est magique et les filles en
redemandent.
Bienvenus à Mingun !
Et son éléphant géant tout de pierre construit.
Sa
pagode jamais achevée dont la taille qui devait atteindre 150m de
hauteur, s'est arrêtée à 50m après la fuite des nombreux Birmans mis au
travail forcé pour la construire.
Une petite retouche de Thanakha pour la route.
La femme vient de mouiller sa pierre et d'y frotter l'écorce de l'arbre
pour en extraire le tanin parfumé avant de maquiller les filles ravies.
Nous
arrivons ensuite à la cloche la plus grande du monde après celle de
Moscou. Elle mesure 4m de haut et 5m de diamètre à sa base. Elle pèse
90 tonnes.
Un dernier son de cloche avant de repartir par le bateau
En attendant le bateau du retour... 200 ans en arrière... |
Le
lendemain matin, nous partons pour une journée à la découverte des
trois autres capitales royale du pays. C'est une journée riche en
découvertes et expérience. Les filles ont réellement apprécié et gardé
pleins d'idées pour des bricolages en tous genres. Elles nous demandant
de prendre des photos des objets d'art pour ne pas oublier comment les
répliquer.
La broderie fascine Anouck alors que Manon ramasse des fils au sol pour commencer... |
Plus compliqué, la sculpture sur bois, |
et les poupées ou marionnettes birmanes ! |
Et nous voici à Amarapura
Le pont d'U Bein. |
Après
la visite de la fascinante pagode de Mahamuni (pas de photo), on prend
ensuite le cap pour le monastère Mahagandhayon où nous croisons plus de
900 novices et 2000 moines au moment du repas.
On est impressionné.
Ce monastère est une école d'éducation générale pour les enfants
défavorisés qui n'ont pas les moyens d'étudier. Les élèves sont pris en
charge par des moines plus âgés.
Les dix commandements du moine sont:
avoir un grand coeur,
suivre le code de discipline monastique,
être en bonne santé,
être propre,
savoir s'habiller,
être intelligent dans son comportement,
marcher sereinement,
parler de manière sensée,
obéir aux règles,
être assidu au travail.
Les moines ne peuvent pas cuisiner, ils sont servis par les cuistots. |
Le repas se passe en silence et on ne mange pas pour le plaisir. |
A la sortie, on fait le détour pour le temple des pitons.
Nous sommes entourés de familles birmanes qui se rendent ici pour avoir la photo avec les pitons.
Ils font en plus offrandes et prières.
Nous montons ensuite sur la colline de Sagain.
Nous surplombons la plaine, sa myriade de pagodes, de stupas et de monastères.
Un des hauts lieux bouddhiques du pays. |
Nous y croisons encore de nombreuses familles birmanes.
Ici, deux nones accompagnent la famille.
La dernière des 4 capitales royales (1394-1841) est Inwa.
On y accède par un petit bateau et on s'y promène en calèche. C'est un moment de grande magie pour les petits et les grands.
La campagne est magnifique et verdoyante. On y croise les chars à boeuf et les paysans au travail.
Mais ce lieu cache aussi de beaux vestiges de l'époque.
Spontanément toujours, Manon et Camille se prosternent. |
Pendant qu'Anouck tente d'amadouer un peintre. |
Nous repartons dans les campagnes pour le monastère de Bagaya.
Il n'est construit que de teck patiné avec du brai de pétrole, lui donnant son aspect noirci.
Une splendeur ! |
Les troupes fatiguent... en fin d'après-midi. |
Alors que les paysans continuent de travailler. |
Ici, la tour du palais, légèrement penchée suite au tremblement de terre de 1838,
puis le monastère de Maha Aung Mye Bon Zan.
Initiation au marchandage pour Camille, avant de quitter les lieux. |
Demain, nous partons en bus de nuit assis... pour le lac Inle !
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