L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

mardi 25 juin 2013

Le sud Myanmar, si différent du centre-nord, nous séduit !

Nous arrivons à Mawlamyine par bus de jour en 8h, après la nuit passée dans un autre bus de nuit... ambiance! Ça s'est très bien passé mais c'était évidemment long. 
Depuis quelques heures déjà nous traversons des campagnes magnifiques aux couleurs qui dansent tantôt sur les tapis des champs verdoyants puis tantôt sur les miroirs d'eau des rizières. La vie bat à plein poumon dans les champs et les habitations de bambous couvert de feuillage en guise de toit.  La pauvreté est extrême et tout cela nous donne l'impression que les Birmans vivent avec... rien.
Nous débarquons dans le seul hôtel convenable de la ville, après avoir tenté notre chance dans une autre guesthouse pour ne trouver que des cellule sans fenêtre, ni air co, ni meuble... pour la modique somme de 32$. Non, inutile de déprimer les troupes, nous profitons d'une grande chambre familiale au Cinderella pour quelques $ de plus. On décide de se faire plaisir, mais toujours vigilants à rester bien dans notre budget.


Le lendemain, nous retrouvons la famille de Florent et Stéphanie qui voyagent depuis 2 ans avec leur grand Hugo et leur petit Khéo, du pur bonheur partagé durant cette journée passée dans les sites bouddhistes des campagnes de Mawlamyine.

Le quatrième jour, nous suivons Anouck qui tient à visiter les potiers et leurs ateliers. Leur travail est remarquable et leur dextérité surprenante. Les filles étaient fascinées et voulaient toutes essayer. De retour en ville, nous montons sur la colline  et redescendons en nous arrêtant dans toutes les pagodes du coin.

Le cinquième jour, nous quittons Mawlamyine en bateau pour 4h de croisière en remontant une magnifique rivière vers Hpa-Han. Nous y passons deux jour avant de remonter vers la Rangoon pour prendre nore envol vers Bangkok à nouveau.

Nous avons d'abord visité l'île des géants en compagnie de jeunes très sympathiques, Gaspard un jeune étudiant (le 1er belge qu'on croise depuis le Népal...),  Amy une jeune américaine qui sortait de trois ans de travail à la maison blanche comme conseillère du Président du Congrès, une chinoise entre deux boulot et notre légendaire guide Anthony qui n'avait d'yeux que pour nos filles et les couvrait de cadeau.  Bref une excellente équipe pour passer une belle journée de découvertes.

Nous embarquons dans l'agitation bien connue des petits ports d'Asie du sud-est.  Tout le monde se presse, la cargaison s'entasse en désordre et, ici au Myanmar, les femmes se hissent sur le pont inférieur et les hommes sur le ponton supérieur. Nous démarrons dans un grand bruit de moteur fatigué, sur un bateau qui n'a pas bien fière allure mais... qui flotte.
Nous accosterons dans 40', de l'autre côté de la rivière, pour parcourir l'île en tuk-tuk, visiter quelques familles qui y habitent et leurs ateliers de confection de "chapeaux chinois", de tablettes d'ardoises ou encore de fabrication d'élastiques.




 Sur l'île, les campagnes sont souvent noyées dans une eau peu profonde,
 mais qui laisse émerger épis de riz et fleurs de lotus un peu partout.   
Sous le soleil, cela rend des couleurs reflétées par un effet miroir omniprésent.




Nous faisons un premier stop chez madame chapeau.

Elle nous montre comment elle confectionne les chapeaux birmans en bambou.

Séance essayage pour les filles, une sorte de passage obligé ou rituel ici au Myanmar.






Comme d'habitude, seule Camille gardera le chapeau sur la tête, 
... parce qu'il lui a été offert.



Nous continuons notre chemin pour la visite d'une entreprise privée bien intéressante. Ici, on confectionne des élastiques. Nous ne verrons pas la récolte et la transformation du Latex extrait de l’hévéa (cfr. notre article: voir fin article), mais bien tout le processus en aval qui consiste à fabriquer le préservatif géant et coloré, ou l'élastique multicolore.

1) Tremper 5 fois les embouts de bois dans le Latex coloré, mélangé à de l'acide.
2) Faire sécher le Latex au soleil.




                                             
3) Décalotter le Latex des embouts de bois.
4) Glisser le tube de Latex dans la machine à couper les élastiques.
5) Tourner la manivelle et "knip, knip, knip", les élastiques sortent les uns derrières les autres.


6) Ramasser les élastiques... avec Manon, Anouck et Camille qui se lancent dans une collection gracieusement offerte par la maison.

De plus belle, l'ouvrier coupe et recoupe des élastiques qui disparaissent aussitôt dans les poches et sacoches de nos trois filles.



Nous remontons dans le tuk-tuk et arrivons dans l'atelier de confection du "Myanmar Computer".
Il s'agit d'une plaque d'ardoise dont tous les élèves font encore usage ici au Myanmar. La femme rabote la pierre d'ardoise brute prédécoupée en petit rectangle, pour en lisser la surface dans un bruit qui nous fait frissonner jusqu'à la moelle...


                                   Et cadeau pour la route !

Nous mangeons un bout avant de reprendre le bateau du retour. 
Les femmes obligées de passer par le pont inférieur, enjambent les éléments du moteur et nous rejoignent à l'arrière.


 

Sur le retour en bateau, nous sommes surpris par une petite averse.  
Un bonze se protège de la pluie et Camille reprend des forces pour la suite. 

 

Le lendemain, nous retrouvons la famille de Florent et Stéphanie pour une journée d'excursion à travers les sites les plus intéressants de la campagne environnante.

En face de Hpa-Han, nous escaladons les marches abruptes d'une colline karstique 
au sommet de laquelle on trouve un petit temple qui surplombe un paysage superbe.

Nous poursuivons par la visite du plus grand Bouddha couché du monde.


Nous entrons dans les salles qui constituent ses entrailles, 
pour nous retrouver nez à nez avec des reconstitutions 
de la grande vie des plus anciens royaumes du Myanmar.




Nous montons ensuite au sommet d'un temple bien gardé par une bande de singes...plutôt intimidants.
On se sent chez eux et des hommes nous accompagnent avec des bâtons pour éviter l'incident.


 Plus calme mais tout aussi impressionnant, la visite d'un centre de méditation.
Dans cette salle, des dizaines de personnes, essentiellement des Bonzes,
méditent dans un silence plombant.


 L'un d'ente eux lâchera soudain un gaz tonitruant, 
mais qui ne fera rire qu'Arnaud et Hugo qui l'accompagne
... un fou-rire insoutenable nous oblige à sortir !




Dehors, des bonzes pratiquent la méditation marchée.
L'atmosphère est tout aussi recueillie.

Le lendemain, sans la famille Mozet qui nous a quitté la veille, nous partons explorer la ville de Mawlamyine. Anouck y tient tellement et nous emmène dans les ateliers de poterie.  Le travail dans des conditions ultra simples, donne malgré tout d'excellents résultats.  Les potiers sont abrités par des maisons de bambou au toit de feuilles ou de paille. L'étale, c'est la rue. Les bœufs amènent la terre et emporte les poteries sur les chariots. On a l'impression encore une fois, de remonter loin dans le temps.

 "Maman, plus tard, ça sera Ça, mon métier!": s'écrie Anouck.


 

L'après-midi, on attaque à la marche, les pagodes de la ville. 
Depuis le sommet de la colline, 
nous dégringolons les pagodes jusqu'à la rivière, 
non loin de notre hôtel.



Les bonzes nous accostent et nous tirent la main jusqu'au plus précieux de leurs trésors cachés.
Ici, ils nous ouvrent des livres de bambous d'écritures bouddhistes, qui datent de plusieurs décennies.




Et quand les affinités se créent, ils demandent une photo ou offrent des cadeaux aux trois filles.



Mais nous sommes à la fin de notre séjour à Mawlamyine. 
Ce matin-là, nous prenons un bateau pour quatre heures de remontée de rivière vers Hpa-Han.


 

 Nous laissons derrière nous les dernières maisons coloniales anglaises...
 et nous nous perdons aux scènes de vie du bord de l'eau.



 De "grands bonjours" et "grands sourires" s'échangent 
dans le bruit assourdissant du moteur.








Au bout de deux heures de navigation, notre batelier nous arrête à la maison d'une famille amie.
C'est pour  nous le temps d'une pause en plein silence d'une nature luxuriante.
 


Ici, les mangues et noix de coco tombent des arbres, et nous en profitons !




Nous saluons nos hôtes et repartons pour approcher les premiers rochers karstiques de Hpa-Han. 



Arrivés sur place, nous nous installons dans une guesthouse qui ne paie pas de mine.  Ici rien de convenable de toute façon.  On se contente de quelque chose de bon et pas cher.
Nous préparons notre escapade du lendemain: une journée de découverte encore. Ici les plaines ont donné naissance à des centaines de monts karstiques arborés. Au-dessous, des grottes laissent sortir l'eau des entrailles de la terre.
L'après-midi, nous traversons la rivière, pour observer le coucher du soleil depuis le mont d'en face.



Au sommet du mont, nous attendions le coucher du soleil 
quand un violent orage menace de nous secouer.  
Ni une ni deux, nous descendons rapidement pour reprendre un petit bateau 
qui nous mènera mouillés mais sains et sauves, de l'autre côté de la rivière.

Au loin, les éclairs menacent et chez nous la pluie arrive.

Mais nous sommes récupérés de justesse par notre bateau.

 Le lendemain, comme prévu, nous nous retrouvons face à des trésors du pays.  

Ici une grotte aux flancs sculptés de bouddhas.
 Nous sommes ébahis et n'avions jamais vu cela nulle part.  
Malheureusement, les secousses provoquées par une cimenterie voisine,
effondrent petit à petit les pents de la paroie.  
Personne ne s'en inquiète, mais ici disparait un joyau du Myanmar.

Non loin de là, un petit monastère et ses pensionnaires que nous saluons au passage.



 Nous arrivons dans le parc de Lumbini, 
au pied du mont le plus élevé de la région.


 
2000 Bouddhas au milieu des campagnes.

 Nous entamons ensuite une traversée de 20' à pieds nus,
dans les eaux de la grotte sacrée de Saddar.



En bout de grotte, un énorme stalactite est devenu lieu de culte.
Arnaud repère une pirogue 
et s'en va faire une promenade en attendant que la famille le rejoigne,
dans ce coin paradisiaque et vierge de toute trace de vie.



Les filles, qui ont rebroussé chemin dans la grotte,
sans s'apercevoir que la lumière au loin était déjà celle de la sortie,
 le rejoignent sur un demi tronc d'arbre flottant.  



Nous ferons le chemin inverse en traversant une grotte puis les marais en pirogue.




Les rizières au soleil couchant.

L'habitat traditionnel birman.

Et durant la journée, nous nous arrêtons à deux reprises, dans des bassins d'eau naturelle.



Nous voici déjà en fin de séjour. 
Nous rejoignons Rangoon pour y rencontrer Cinzia, 
une expatriée sur place qui lance un projet d'art thérapie. 

Le soir nous nous rendons à la Shwezagon Pagoda qui trône au coeur de la ville. 




On dit d'elle qu'elle est la plus belle pagode au monde et ce n'est peut-être pas faux !  
Imposante, couverte d'or et de pierres précieuses, 
elle pétille dans les yeux de nos filles qui s'envolent au pays des merveilles.




C'est déjà le temps pour nous de saluer le Myanmar et ses habitants,
qui continuent comme ici de nous sourir et saluer.





A nous d'autres aventures, les dernières cette fois!

Nous décollons pour Bangkok, en transit de deux jours, 
pour redécoller ensuite vers la Malaisie où les îles Perhentians nous attendent.




















4 commentaires:

  1. Un petit mot pour vous dire qu'on continue de suivre vos aventures avec plaisir. La Birmanie a l'air d'avoir bien rempli ses promesses :)
    Profitez bien des Perenthians et peut être à bientôt en Europe!

    Maréva et Nils

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Coucou Nils et Mareva,
      Merci pour ce petit message! On espère que ce petit mot vous trouve en belle forme. Passez voir sur la page "autres regards", on vous a fait un petit clin d’œil. A bientôt !

      Supprimer
  2. Bonjour, il n’y a que des belles photos dans cet article. Le jeune garçon sur le cliché qui est au début du texte est tout mignon et il en est de même pour vos filles. Ça a dû être impressionnant de voir la statue géante de Bouddha, n'est-ce pas ?

    RépondreSupprimer
  3. Je vis à Madagascar (Afrique de l'Est), et la vie vaut la peine d'être vécue confortablement pour moi et ma famille maintenant et je n'ai jamais vraiment vu la bonté me montrer autant dans ma vie car j'ai traversé un problème aussi sérieusement que mon fils a trouvé un terrible accident depuis deux semaines, et les médecins déclarent qu'il doit subir une opération délicate pour qu'il puisse marcher à nouveau et que je n'ai pas pu payer les factures, puis votre opération est allée à la banque pour emprunter et me rejeter en disant que j'avais pas de carte de crédit, à partir de là, j'ai couru vers mon père et il n'a pas pu m'aider, puis quand j'ai parcouru les réponses de Yahoo et je suis tombé sur un prêteur, M. Benjamin Breil Lee, offrant des prêts à un taux d'intérêt abordable, je n'avais pas le choix mais pour faire un essai et, étonnamment, tout cela ressemblait à un rêve, j'ai obtenu un prêt de 110 000 $ pour payer la chirurgie de mon fils, puis j'ai trouvé une entreprise confortable pour m'aider à continuer. Je remercie Dieu aujourd'hui est bon et vous pouvez marcher et travailler et le fardeau est beaucoup plus lourd pour moi et nous pouvons bien nous nourrir et ma famille est heureuse aujourd'hui et je me suis dit que je pleurerai à haute voix dans le monde des merveilles de Dieu à moi à travers ce prêteur craignant Dieu M. Benjamin Breil Lee et je conseillerais à toute personne ayant un besoin sérieux et sérieux de contacter cet homme craignant Dieu sur lfdsloans@lemeridianfds.com ...... lfdsloans@outlook.com via .. et je veux que vous priez tous pour cet homme pour moi ou que vous discutiez avec lui sur WhatsApp + 1-989-394-3740.
    Je vous remercie

    RépondreSupprimer

Fais-nous un clin d'oeil, c'est tout simple et ça fait plaisir !