L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

dimanche 16 juin 2013

Bagan, 2000 pagodes dans un décor laissé à sa plus pure expression.

Nous arrivons à Bagan après 8h dans un bus qui nous en a mis plein la vue en fendant des paysages de montagnes couvertes de forêts d'arbres centenaires, puis de campagnes animées par les paysans à la tâche dans les champs et rizières.

Du bus, nous sautons dans une calèche avec nos sacs, ce qu'il y avait de plus facile et de moins onéreux pour nous mener à bon port, le Bagan Express Hotel.





 



 
Pas de réservation à l'avance vu le peu de touristes, et arrivés sur place on tombe sous le charme du personnel, de la chambre, des frangipaniers en fleur au jardin et de la piscine bleue entourée de palmiers ! Nous y passerons le temps que nous voudrons...
L'hôtel d'une capacité de 150 à 200 personnes n'en accueille qu'une dizaine maximum par jour ces temps-ci. Ce jour-là nous sommes seuls dans la piscine à 37C°, il fait splendide (nous aurons du soleil durant 6 jours) et les filles sont déjà sous le charme de l'endroit ! 


Le lendemain, nous négocions une calèche à 18000 kyats pour toute la journée.  Les filles sont comme nous sommes surexcitées à l'idée de parcourir les campagnes, couchées sur les matelas de la calèche.  Manon et Anouck sont ravies de retrouver les temples.

Nous trouvons un site qui nous apparait comme encore si vierge et laissé à  lui-même qu'il nous séduit aussitôt. Du matin au soir et trois jours durant, dans un silence et un calme absolu, nous procédons à son exploration méticuleuse.

Le site est splendide et on ne comprend pas bien, sinon pour des raisons politiques, pourquoi l'UNESCO invoque la construction d'une tour et d'un golf en plein site pour refuser de classer le site au patrimoine mondial. 










Entre sa plaine de pagodes à perte de vue, son fleuve et ses montagnes, ce site nous apparaît comme exceptionnel et unique au monde.

Autour de 19 villages, 13000 pagodes ont été érigées ici entre le 2ème et le 12ème siècle. Bagan appelée Pagan à l'époque était devenue une puissance politique, religieuse et même économique grâce à ses plaines d'un riz largement exporté.

Le caractère authentique du site nous laisse penser que peu de choses ont changées depuis.





De l'histoire, il ne reste que 2000 pagodes survivants aux tremblements de terre et aux attaques mongoles de 1287. Les moyens déployés pour les fouilles et la restauration sont médiocres. Nous avons croisé le département d'archéologie à l'ouvrage, tentant de faire pour le mieux à coup d’échafaudages en bambou fébrilement montés à l'aide de bouts de cordes et de ficelles effilochés.

Quoiqu'il en soit, entre temps, on en profite. Toute la journée, 
on passe de temples (lieux de culte) en stupa (pyramide abritant généralement une relique).



Nous tomberons sous le charme fou de ces pagodes plantées au coeur de campagnes endormies et que l'on peut encore visiter sans croiser autres que quelques marchants de babioles, gardiens des temples, paysans et charrues à boeufs. Les filles adorent l'escalade des stupas et l'exploration minutieuse des coins et recoins probablement d'une quarantaine ou cinquantaine de pagodes... on ne s'en lassera pas.



























Certaines pagodes abritent encore de véritables trésors.
Au-delà des kilos d'or, les peintures de 800 ans survivent à leur abandon.  
Les fidèles viennent comme nous coller des feuilles d'or pur sur les Bouddhas qui les habitent.




Anouck est prise d'assaut par une famille en pleine découverte de l'occidental.


Entre les visites, à l'extérieur on respire l'air chaud.
Interlude à un prochain moment plus sérieux...
Séance photo, maquillage ou déguisement.




Et puis dedans, on continue de joindre l'utile à l'agréable.  
Notre but étant de donner le goût des vieilles pierres et de leurs histoires aux trois filles.







Anouck ne manquera pas de courage,
2 jours à vélo sous une température dépassant les 40C°,
sur des pistes de terre et de sable sinueuses 
qui lui auront valu quelques chutes.




Les tableaux sont uniques au monde, 
on en prend conscience au fur et à mesure de notre exploration.



Vu d'en haut, les vues panoramiques à 360° donnent encore mieux.




et comme les Birmans aiment dire:
 "c'est parti mon kikiiiiii!"

 Notre objectif est cette fois un petit village perdu au nord du site, Linnanthu.
On y trouve des artisans et des villageois contents de nous rencontrer.

Les première traces de vie active apparaissent.  Ici un berger et ses montons.
Le village est tout à fait typique.  
On en fera le tour en prenant tout notre temps.


 
Comme dans beaucoup d'endroits ici, 
une vieille femme fume le traditionnel Cheroot.
Ce sont des copeaux de bois parfumés puis emballés dans une feuille de maïs.
Le goût est doux et parfumé.

 

Ci-dessus à gauche cette femme broie l'arachide pour en extraire son huile,
alors qu'à droite, elle travaille au métier à tisser.

Mais le temps de nous distraire, le soleil se couche à nouveau.
Ici les couchers de soleil assis au sommet des temples, sont légendaires. 
On profitera d'un premier en famille et d'un deuxième en amoureux.







Bye bye...

Pagan il y a 800 ans ou Bagan comme si c'était hier... on ne sait plus très bien !

Demain nous partons pour Mawlamyne dans le sud. 
Nous enfilons 9h de bus de nuit, sans transition avec 7h de bus de jour...





























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Fais-nous un clin d'oeil, c'est tout simple et ça fait plaisir !