(Visite association : Cfr. article à venir Baan Unrak)
Depuis l’indépendance de la Birmanie en 1948, les ethnies Karen et Môn de Birmanie tentent en vain d’imposer au régime totalitaire l’indépendance que la colonie anglaise leur avait promise. Mais, même si les exécutions ne sont plus au goût du jour depuis l’arrivée d’Aung San Suu Kyi le régime birman a rasé des villages entiers et continue aujourd’hui de les opprimer.
Dans cette région oubliée des touristes en Thaïlande, nous avons pu visiter leurs villages et échanger avec eux via un interprète. Nous avons perçu une petite partie de leur réalité de là-bas et d’ici.
Nous avons roulé presque 5h en bus local et traversé les 5 contrôles d’identité destinés au Mön et Karen, pour arriver à Sangkhlaburi. Nous étions basés dans une guesthouse de Sangkhlaburi, en bordure d’un immense réservoir d’eau. Un havre de paix en pleine nature au milieu de ces ethnies qui ne parlent pas le thaï et restent fortes de leurs traditions (habitats, nourriture, vieilles femmes aux cigares,…). Orphelins (l’enfant qui conduit l’éléphant de Catherine et Anouck ci-dessous), veuves, hommes ou femmes, les Môn et Karen sont en quête d’un meilleur avenir économique et d’une vie sans razzia par l’armée dans leurs villages, sans viol, intimidation et risque d’emprisonnement (il y a encore XXXX années, le régime birman les traquait jusqu’à Sangkhlaburi, ici en Thaïlande). Aujourd’hui, autour de Sangkhlaburi, ils construisent des maisons traditionnelles précaires et ne trouveront qu’un statut d’illégal ou précaire avec un permis de séjour limité à une région précise de la Thaïlande (pas de libre circulation). Vivant de pêche, d’agriculture ou d’élevage, les plus chanceux ne gagneront que 150 baths (3,5€)/jour… mais c’est toujours mieux qu’en Birmanie.
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| Bienvenue au pays des Karens ! |
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Chaque matin,
le lac se sort d'un épais brouillard qui se dissipe rapidement. |
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Le pont de bois apparaît comme majestueux.
Il permet de traverser le lac, de Sangkhlaburi au pays Karen. |
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Les maisons flottantes, équipées de chambres, d'une salle de séjour et d'une terrasse
se déplacent lentement sur le lac au fil des heures. |
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Un magnifique temple et une pagode recouverte de 6 kg d'or
sont plantés dans la montagne et surplombent le lac. |
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| Ici un village flottant. |
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| La vie sur le lac bat son plein. |
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Lors d'une ballade le long du lac,
nous nous retrouvons au coeur d'un petit village Karen oublié, |
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....avec son ponton pour les pêcheurs.
Des filets sont tendus entre les bois et forment des viviers à poissons. |
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| ... avec ses maisons sur pilotis cachées derrière des jardins arborés, |
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| ... avec son bétail, |
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| ... avec ses jardins potagers, |
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| Femme karen nettoyant les poissons pêchés le matin. |
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| Une autre femme nettoie des nattes. |
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| Tout cela pendant que les hommes pêchent sur le lac. |
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| Et puis quand on s'éloigne encore sur l'eau, |
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les habitations se font plus rares. On n'aperçoit plus que les bêtes
dans les pâtures du bord de lac. |
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| et toujours les pêcheurs à la tâche. |
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La nature devient de plus en plus sauvage.
Nous nous enfonçons dans une avancée du lac vers la jungle. |
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Maison flottante de pêcheurs.
Seuls quelques bambous la retiennent au-dessus de l'eau. |
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| Les derniers pêcheurs aperçus avant la jungle. |
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Derrière, la chaîne de montagnes qui sépare la Thaïlande de la Birmanie.
Les paysages sont splendides et de plus en plus sauvages. |
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Ici, la jungle, nous y sommes.
Nous sortons du bateau qui nous y emmenait
et commençons à marcher en direction du village Karen qui nous attend. |
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Aaaaaaaaaaaaaaaaah un boa juste au-dessus de nos têtes...
Chuuuuuuuuuuuuut il dort ! |
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Nous continuons à travers la jungle paisible et silencieuse
en ce milieu de journée... |
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Mais aaaaaaaaaaaaaaaah, il est énorme,
encore un serpent juste au-dessus de nos têtes. |
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| et encore un peu plus loin... |
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Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, des abeilles !
Mais non, des oiseaux... on ne saura jamais à moins que vous sachiez. |
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| Nous apercevons le signe que nous approchons du village. |
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Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah un monstre !
Mais, non, c'est un homme de l'ethnie des Karens. |
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| Ici, l'homme vit avec l'éléphant. |
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Nous tombons sous le charme de ce tout petit village perdu
au milieu de la jungle ! |
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| En avant pour une randonnée de 2h à travers les paysages spectaculaires . |
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| Notre animal passe-partout continue de nous épater. |
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Le jeune garçon qui conduit l'éléphant est arrivé de Birmanie la semaine passée, avec sa soeur.
Il est orphelin . Ses parents sont morts du choléra.
Il a rejoint ici sa grand mère et découvre sa nouvelle vie.
N'ayant jamais été à l'école, il travaillera dans le village. |
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Ici Manon s'essaie au métier de Cornak... les deux à l'arrière ont passé...
une petite demie-heure d'inquiétude... |
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| Après 2 heures de ballade (Manon a le mal d'éléphant), nous retrouvons la rivière, |
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| pour une descente en radeau de bambous. |
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Seuls 10 bambous nous supportent tous les six.
C'est sportif ! |
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Nous croisons des éléphants à l'ouvrage.
Ici il sort un énorme tronc de bois de la rivière. |
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| Là, les enfants jouent et plongent du haut de leur monture. |
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Et demain sera un autre jour... nous sommes fatigués
mais tellement contents de cette aventure. ! |
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Ici, il n'y a plus de bus, de taxi ou même de tuk-tuk.
Les seuls moyens de se déplacer sont le vélo et la moto. Alors, en avant ! |
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| Un chouette coin pour le pic nic... |
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| on choisit dans les casseroles le not spicy et... |
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| on se pose pour manger avant de reprendre la route. |
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| Les hévéas sont pléthores dans la région. |
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| Saignés à mort, ils transpireront 4 kg de latex par an. |
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Ici la récolte est fructueuse.
C'est ce latex qui sera transformé en caoutchouc. |
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Les villageois en apportent les fruits à la petite usine de traitement.
Le latex est pesé et traité, |
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| pendu... |
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| et séché. |
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| Il est mou et sent le préservatif, c'est comique au touché ! |
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| Nous quittons la jungle et les villages. |
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Ce soir nous fêtons l'anniversaire d'Anouck, en compagnie d'une famille française bien sympathique
avec qui nous avons passé quelques jours. |
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| Dernier coup d'oeil sur le lac depuis notre terrasse... et gros dodo ! |
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Salut les piou piou, j'adore vous lire. Au plaisir de vous revoir pour passer de bonne soirées avec plein d'histoires... Et des bonnes bouteilles de vins ;-))
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