L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

jeudi 24 janvier 2013

Visite du projet de Baan Unrak !


En 1991, Didi travaillait sur un projet d'agriculture dans la région quand une femme lui apporte un jour un enfant qui n'avait ni lieu où aller, ni personne pour s'en occuper.  Didi ne peut refuser mais ignore que d'autres femmes et enfants viendront rapidement la trouver pour demander de l'aide.  Très vite elle prend conscience de gros problèmes de malnutrition dans la région. C'est le début d'une longue aventure à laquelle elle va vouer sa vie entière. Bann Unrak est née en 1991.


Le projet grandit petit à petit et répond essentiellement aux besoins des enfants des ethnies karens et môns, intimidées par l'armée birmane dans leur pays et déracinés, en perte de tous leurs repères en tant que réfugiés en Thaïlande. 

Baan Unrak offre aujourd'hui l'hébergement, les repas, beaucoup d'affection, un soutien médical et psychologique à 130 enfants et plusieurs mères veuves ou délaissées.  Le principal défi pour l'équipe est de donner aux enfants et mamans, les clés pour se repérer en ville et dans les gestes de la vie quotidienne en Thaïlande. 

L'éducation est l'enjeu à ce point majeur que Didi a décidé, il y a quatre ans, de mettre en place une école primaire.  Les enfants y rattrapent leurs retards considérables dans les classes des plus petits niveaux, même s'ils sont déjà très âgés.  Une intégration dans l'enseignement ordinaire thaï est inenvisageable pour eux à ce stade.

Pour financer l'hébergement et les frais d'écolage, Didi a pensé créer un potager, une boulangerie, un resto, un atelier de tissage et couture grâce au travail des mères, avec une boutique de vente.  En plus de ces fonds propres, Didi et quelques bénévoles passent un temps considérable à lever des fonds pour financer le projet. 

Un groupe de volontaires construit en ce moment une maison en terre pour Didi et quelques enfants avec handicap, ne pouvant plus vivre seuls. Elle consacre sa vie pour eux.  C'est surprenant !

Côté visite ou volontariat, les choses se sont un peu compliquées une fois arrivés sur place. Alors que nous nous étions annoncés depuis 6 mois, à plusieurs reprises, encore la semaine qui précédait notre arrivée et que nous étions attendus, notre contact (la volontaire responsable des bénévoles) avait quitté le projet depuis une semaine sans laisser derrière elle le résultat de nos échanges. Bref, personne ne nous attendait plus...  Ce fut un peu décevant et nous n'avons pu rapidement prendre ni la mesure du projet, ni le train en marche. 

Lors de notre arrivée à l'orphelinat le premier jour, Didi semblait fort occupée, ne nous attendait pas et n'avait pas de temps pour nous.  Nous avons visité l'orphelinat avec Mimi, une résidente. Les couleurs sont vives sur les murs, ici, ça sent la joie.  Nous y sommes retournés le lendemain espérant trouver plus d'écho mais en vain.
Nous avons par contre passé une fin d'après-midi à l'école primaire, en compagnie d'une bénévole qui nous a longuement expliqué son fonctionnement. Heureusement que nous avons eu ce temps-là pour pouvoir comprendre mieux comment le projet s'organisait et qui Didi était.
Enfin, nous avons passé pas mal de temps au restaurant à discuter avec les volontaires sur place. Leurs engagements, parfois en famille, sont exemplaires et interpellant ! Merci à l'équipe bénévole pour sa gentillesse.
C'est donc un peu bousculés (et le leur avons dit) que nous quittons ce projet qui semble solide et bien ancré, sans avoir pu nous investir d'avantage... alors que tout était planifié pour.

Bienvenue sur un projet plein de couleurs vives.
Dans la cour de l'école, les enfants jouent.  Partout ils parlent karens ou môn.
Le thaï n'est pas leur langue courante. 
Anouck découvre les classes et comment l'école s'organise.
La volontaire qui nous explique est des Philipinnes
et investie comme professeur depuis 4 ans.

Didi vit chez elle avec les enfants présentant un handicap
qui n'ont personne pour s'occuper d'eux. 
Ici nous sommes en classe de 6ème primaire
La troisième primaire. Les enfants sont petits mais ont tous l'âge d'Anouck.
Ca les impressionne de la voir si grande.
Le salle informatique et ses élèves en plein travail.
Les volontaires construisent la prochaine maison de Didi,
qui vivra ici avec les enfants handicapés.
Le temps d'une détente dans la cour de récréation des maternelles. 


Avant de terminer par la visite  de la cantine.
Il était 16h et quelques enfants terminaient les plats restant de midi avant de rentrer chez eux.
"Ils ne sont pas certain de manger à la maison ce soir" nous dit la personne qui nous fait visiter. 
Le restaurant permet de financer en partie les activités.

La boutique aussi !  Tout est tissé et cousu sur place.
Alors quand on ne peut rien acheter mais qu'on voit depuis presque 4 mois,
  des choses magnifiques autour de soi, on les essaie et on continue sa route.
Nous apprenons à nous détacher des choses, c'est un chemin passionnant.

Et la boulangerie qui nous a préparé jusqu'au gâteau d'annif d'Anouck !
Pas de photo de l'orphelinat, ça ne s'est pas mis...









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