L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

samedi 2 mars 2013

Invitation à la maison, chez des enfants parrainés par "Enfants d'Asie" !

L'éducation est un droit fondamental. Cette phrase raisonne comme une évidence en Belgique ou l'école est gratuite et obligatoire, où l'on ne se pose souvent plus la question d'y aller ou non et où les directeurs oublient parfois que l'éducation représente encore pour certains un coût qui pèse lourd dans le budget des ménages..
Ici en Asie, la question se pose parfois pour chaque enfant.  Il est courant que certains enfants travaillent et que d'autres aillent à l'école. Mais la scolarisation d'un enfant représente alors des coûts en plus et des revenus en moins pour la famille. La survie des membres du ménage est mise en question.  Alors...

Qui d'entre-vous ne s'est pas vu proposer au moins une fois dans sa vie, de parrainer un enfant quelque part dans le monde. En voyage à la rencontre des projets menés pour les enfants d'Asie, nous ne voulions croiser ces nombreux enfants parrainés, sans comprendre mieux leurs réalités et l'impact du parrainage sur leur quotidien et leur avenir. Suite à nos recherches, nous avons été orientés par Alice (une voyageuse blogueuse),  vers Luc (responsable des programmes sur le Laos) qui nous a confiés à Lattanaphone vivant ici à Vientiane.  Quand les bonnes volontés se rencontrent, tout devient possible. Alors grâce à Alice, Luc et Lattanaphone, nous avons découvert une toute nouvelle réalité.

Ci-dessous, le résumé de notre visite des enfants parrainés par le projet d'"Enfants d'Asie".
Nous retrouvons Lattanaphone en ville.  Elle est lao, ancienne élève parrainée, employée dans une banque aujourd'hui et encore très impliquée pour l'Association "Enfants d'Asie". 

Dans un premier temps, elle nous explique comment fonctionne l'association et répond à notre bombardement de questions.  
Nous partons ensuite pour le terrain, le village de Tatthong et son école primaire.  Nous avons rendez-vous avec sa directrice. Comme le veut la procédure chez "Enfants d'Asie", c'est elle qui a identifié les enfants les plus en difficulté. Elle en a parlé avec le chef du village et comme ils étaient d'accord, ils ont proposé la candidature des enfants à "Enfants d'Asie".  Avant de faire appel aux parrains et/ou marraines, l'association a pris en compte des critères comme le taux de présence à l'école, l'assiduité des enfants au travail et leurs résultats scolaires. Aujourd'hui, nous sommes invités chez eux et Lattanaphone nous confirme que c'est important pour eux.

La directrice nous emmène d'abord à la maison de Nouvanh qui a 8 ans et de son grand frère Phoungern. Ils sont tous les deux parrainés et habitent avec leur tante. Leur père n'est plus là et leur mère travaille comme dame de ménage à plusieurs kilomètres.  Ils ne la voient que tous les deux mois.  
Ici, la maison traditionnelle est si simple qu'elle interpelle les filles.  Elle est construite de bois et de bambou, couverte de tôles par endroits.  Assis sur un natte posée à même le sol, nous y discutons avec Nouvanh et Phoungern. Ils sont timides mais leurs sourires sont  extraordinaires.  Nous leur demandons de nous raconter une journée type.  A force d'échanges, ils nous parlent de la chance qu'ils ont de pouvoir disposer des fournitures nécessaires à la poursuite sereine de leur scolarité. Nouvanh a beaucoup d'échange avec son parrain. Phoungern a écrit mais il nous répond ennuyé qu'il attend encore une réponse à son dernier courrier. Les enfants sont très touchés par les échanges de courriers et de cadeaux.


Lattanaphone et la directrice de l'école discutent ici à droite
alors que la tante  des enfants nous invite à grimper dans la maison. 
La maison est toute simple, nous en sommes impressionnés.
Les filles et nous posons les questions qui nous viennent en tête.
On prend le temps de discuter.
Notre visite est un honneur pour la famille.  On s'intéresse à eux.
Ils insistent pour que nous gardions d'eux une photo en souvenir. 
Après un bon moment d'échange,
nous continuons notre visite dans le village.

Nous poursuivons notre visite par la famille d'une nouvelle filleule qui cherche un parrain. La maison nous retourne les trips par sa simplicité. Comme la première, elle n'est constituée que d'une seule pièce fermée. 
Les deux parents cultivent le piment.  Ils ont 6 enfants.  La première a arrêté l'école et travaille avec ses parents dans les champs.  La deuxième, 6 ans, est à la recherche d'un parrain pour poursuivre sa scolarité.  Les 4 autres frères et soeurs son là aussi, autour de nous, tous plus jeunes encore. La célébration d'un Bacci (fête traditionnelle) juste devant la maison trouble un peu la qualité de l'échange. Mais nous comprenons rapidement tous les besoins auquel cette famille doit faire face au quotidien et l'importance pour la petite de poursuivre sa scolarité.

A notre arrivée, le papa rassemble de quoi nous proposer un petit repas,
tandis que la maman étant des nattes pour nous installer le plus confortablement.
Les six enfants arrivent au compte goutte.
Nous ne comprenons pas comment tous habitent sous ce même toit.
Elle a 6 ans, c'est la deuxième dans la famille.
Elle cherche un parrain pour continuer d'aller à l'école,
sans devoir travailler dans les champs de piments
comme sa grande soeur.
Pour parrainer cette petite fille ou un enfant d'Asie,
cliquez sur le site d'Enfants d'Asie  pour obtenir des précisions sur le parrainage,
puis contactez  Luc luc.dirickx@wanadoo.fr qui suivra votre demande depuis le siège de l'association.

Pendant que nous discutons,
le papa de la famille invite les filles à partager un repas.
Nous quittons la maison de bois et de bambou
qui ne comporte qu'une pièce pour loger les parents et les 6 enfants.
La pauvreté est extrême ici. 
Nous continuons ensuite pour rencontrer la famille de Namfon. Elle a 11 ans et n'a jamais connu ses parents qui se sont séparés à sa naissance. Elle grandit auprès de sa grand-mère qui ne travaille évidemment plus.  Sans son parrain, elle n'aurait pas eu la chance de partir encore tous les matins, à pied, sur le chemin de l'école. Elle nous confirme que le plus important pour elle, c'est la correspondance avec son parrain. Elle lui écrit régulièrement.

Dernière invitation, nous avons rendez-vous
avec une petite fille et sa grand-mère avec qui elle vit.

Nous terminons la visite ainsi, laissant la directrice très impliquée dans la démarche des parrains et la scolarité des filleuls.  Lattanaphone continue de nous raconter son histoire... enfant elle-même parrainée, elle s'accroche et poursuivra des études jusqu'à l'université.  Elle répète régulièrement que sans son parrain elle ne serait jamais aujourd'hui la femme qu'elle est devenue.  Employée dans une banque de Vientiane, elle nous explique que son parrain l'a beaucoup aidée dans ses plus grands choix de vie. Les enfants ne peuvent pas partager autant avec leur propres parents dans la culture lao.  Elle a passé beaucoup de temps à écouter les conseils de son parrain et s'est attelée à apprendre le français qu'elle parle aujourd'hui. C'est très rare, mais elle a même économisé pour prendre un avion et passer trois mois dans la famille de son parrain en France. Et elle poursuit son histoire pleine d'émotion.

Merci à toi Lattanaphone de nous avoir ouvert à ces quelques histoires de vies, touchantes, qui ne laissent pas indifférent !
Notre tuk-tuk nous ramène ce soir-là,
à de toutes autres réalités... 














2 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ce reportage sur le terrain qui ne peut nous laisser indifférents! Comment faire pour parrainer un enfant?

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    1. Laetitia, merci pour ta question. J'ai mis le lien vers le site d'Enfants d'Asie dans l'article. Mais j'ai aussi écrit à Luc et Lattanaphone pour savoir s'ils pouvaient proposer un contact plus personnalisé avec ceux qui avaient des questions. Bises !

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