L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

mardi 19 mars 2013

Quatre jours en Thaïlande et voyage surréaliste entre mythologie hindouiste et bouddhisme.

Pour des raisons purement stratégique de renouvellement de visa laotien, il nous fallait repasser en Thaïlande pour ré-entrer ensuite sur le Laos. 
Ce matin-là, de Vientiane, nous avons pris un tuk-tuk, puis un bus et encore un tuk-tuk pour rejoindre Nong Kai en Thaïlande.  Dans les deux sens, le passage de frontière est comme pour rire. Il faut dire que les filles sont parfaitement drillées pour saluer, remercier voire amadouer les douaniers qui tombent maintenant systématiquement sous le charme de leur joie et bonne humeur bien affichée. 
Nous pensions encore visiter là-bas des projets avec qui nous avions pris contact. Mais maqués par la fatigue due aux séjours répétés chez l'habitant et déplacements longs et fastidieux au sud-Laos, nous en avons pour finir profité pour nous reposer et visiter le parc des statues... une bien étrange curiosité, un paradis pour nos enfants !  
Voici en images...

Luang Poo Boun Leua Sourirat (mort en 1996) fuit le Laos en 1975, lors de l'arrivée des communistes. Il s'installe de l'autre côté de la frontière, en Thaïlande, où il crée 20 ans durant, le parc des sculptures de Sala Kaew Ku. Il nous emmène dans un voyage fantastique autour de multiples statues surréalistes en ciment, représentant des divinités hindouistes et bouddhiques, ainsi que de nombreuses figures profanes.

Les filles ont adoré et se prenaient aux jeux des vieilles pierres qu'elles écoutaient parler et les faisaient revivre par des histoires fantastiques qui nous amusaient.  Nous les complétions alors par celles contées par le créateur-sculpteur et la remontée dans le temps s'est passée dans la plus belle atmosphère de cette bien chaude journée (encore 40C° à l'ombre!).

De notre chambre à la Mut Mee guesthouse,
la terrasse plonge sur le Mékong.
Les filles y passent des heures à jouer sans qu'on les entende.
Elles transforment les statues de la mythologie hindoue
 en décors fantastiques d'un monde
de Pet Shops, de barbies et de petits poneys.
Mais ce jour-là nous passions aux choses sérieuses...
un monde fantastique qui impressionne
et qui parfois-même fait peur, ici avec un gardien des temples.
A notre entrée dans le parc, les filles n'étaient pas fières.
Mais le passage dans cette bouche qui symbolise un vagin,
les fait renaître dans le monde fantastique du créateur.
Comme trois Alices au pays des merveilles,
elles ne cesseront plus de courir de découverte en découverte. 
Le serpent Naga incarne l'agressivité mais
aurait plié à la compassion de Bouddha en méditation ,
et l'aurait même protégé d'une forte pluie,
formant pour lui un parapluie de ses 7 têtes.
A 25 m de hauteur, la prouesse est de taille !


La roue du Dharma (de vie) représente
le Samsara (cycle des renaissances du karma)
On y trouve aussi les trois poisons:
le serpent (l'agressivité), le coq (l'avidité)
et le cochon (l'ignorance) qu'il faut éviter à tous prix.
Les huit rayons représentent les huit voies du chemin octuple
qui mène au bonheur et à l'illumination. 
Le gros Bouddha...

Autres divinités...
et non des moins appréciées...
Un éléphant blanc et sa horde
de chiens anthropomorphes.
Dans l'hindouisme, la monture (vahana) du dieu Indra
est l'éléphant blanc, Airavata,
souvent représenté avec plusieurs têtes.

Ganesh et son rat pour seul moyen de locomotion.
Un de nos dieux hindous préférés.
Les histoires racontent que Shiva, 
rentrant d’une longue période de méditation dans l’Himalaya, 
trouva un jeune homme barrant la porte de sa maison 
pour l’empêcher d’entrer tandis que Pârvatî prenait son bain. 
Ce garçon était le fils que la (demi-)déesse s’était conçue, 
au moyen de la poussière et des onguents qu’elle avait raclés de sur sa peau, 
pour lui tenir compagnie durant sa solitude. 
Furieux de se voir interdire l’entrée de sa maison, 
Shiva sortit son épée et coupa la tête de son « fils » qui roula au loin et devint introuvable. 
S’apercevant de cela, Pârvatî lui raconta toute l’histoire et, 
inconsolable, exigea qu’il redonne vie à son fils sur le champ. 
Shiva promit de remplacer la tête par celle de la première créature qui se présenterait, 
plus exactement par la tête du premier "enfant" hors de la vue de sa mère. 
Le premier être rencontré correspondant à cette description 
était un éléphanteau dont la mère dormait en lui tournant le dos... 
Par cet acte, et bien que Ganesh ait été conçu sans lui, Shiva assume sa paternité.

Un éléphant blanc est un éléphant albinos.
Extrêmement rares, ils sont considérés en Asie 
comme des trésors inestimables et d'origine divine. 
On croit depuis toujours qu'ils sont dotés de pouvoirs magiques.
Dans l'hindouisme, la monture (vahana) du dieu Indra 
est l'éléphant blanc, Airavata, souvent représenté avec plusieurs têtes. 
Dans le bouddhisme, la mère de Gautama Bouddha
est censée avoir rêvé au cours de sa grossesse d'un éléphant blanc
qui lui offrait une fleur de lotus, symbole de pureté.
Indra le dieu guerrier et sa monture en arrière plan.
Dans les journées parfois fort agitées,
les filles apprécient les moments plus calmes pour s'arrêter,
elles font alors une petite prière se prosternant à trois reprises,
comme le font les bouddhistes dans les temples. 
Comme beaucoup de bouddhistes,
Anouck a mis une petite pièce de monnaie dans la machine.
Celle-ci psalmodie des prières bouddhiques incompréhensibles pour nous. 
Camille est fatiguée mais si paisible
et s'endort de retour en tuk-tuk. 






1 commentaire:

  1. Deux coups de coeur: le mélange des civilisations Barbie-dieux hinous, et Camille sur les genoux dAnouck. Génial!
    Isa.

    RépondreSupprimer

Fais-nous un clin d'oeil, c'est tout simple et ça fait plaisir !