Passage de frontières... épique et 1er jour au Cambodge !

Sousdey, teu neak sok sabay te? "Hello, comment allez-vous?"

Nous sommes ravis d'arriver au Cambodge ! Nous retrouvons des visages souriants authentiques et des gens des plus accueillant.  Tout cela au milieu de paysages magnifiques en pleine saison de récolte du riz. Le passage de la frontière a été épique, comme les habituels passages de frontières, lisez plutôt !

Nous partons en minibus de Bangkok. Sur les 7h de route, nous perdons 3 passagers sur les 10: 1 malade, 1 qui s'est rendu compte qu'il n'avait pas son passeport sur lui et le troisième qui a préféré continuer seul pour fuir les arnaques comme... habituellement dans ce genre de situations.

Nous nous étions préparés et savions exactement ce qu'il fallait éviter comme arnaque.  La première était de nous faire faire le visa bien cher par un passeur qui prétend qu'avec lui nous  n'attendrions pas des heures dans les files.  Nous refusons et passons à pied la frontière thaï, coincés dans une première longue file (cherchez les bouboucq, ceux qui sentent mauvais !).

Les filles trouvent cela encore drôle...

Nous franchissons ensuite un passage à pied avec les filles et les bagages. Un moment très étrange que celui de voir ces files de personnes avancer sans un mot sous un soleil de plomb, avec leurs bagages à la main... Les premiers flashs d'un livre que nous avons lu sur la tragédie du Cambodge nous reviennent de plein fouet.

Nous entrons dans le bureau d'immigration pour faire nos visas.  On nous réclame 20 dollars et 100 baths (2,5€) par personne.  Si nous étions d'accord de payer les 20 dollars, nous refusons de payer les 100 baths. A force de négocier (parce que le prix de son visa se négocie ici...) nous passons sans payer la commission.  Mais imaginez que les douaniers se mettent 2,5€ en poche/personne qui passe la frontière... c'est fou !

Arrivée côté cambodgien avec notre visa (!) et  refile de 1h en gros...
on a chaud et les filles trouvent cela moins drôle...
elles restent par contre très sages.

Une fois passés, on prend un taxi pour Siem Reap.
Le voici prendre l'air à l'avant et du gaz (LPG) à l'arrière après 10' de route.
Mais quand allions-nous arriver, il fallait rouler encore 2h (150 km).

Nous sommes enfin à l'hôtel à 19h et filons manger un morceau. Surprise, Paul et Kim Ra nous rejoignent, renseignés par la réception de l'hôtel, sur l'endroit où nous mangeons. Nous prenons l'apéro ensemble et le lendemain nous sommes chez eux, invités à dîner et pour notre première visite du Cambodge.

Paul est médecin chirurgien orthopédiste spécialisé en blessures de guerre et Kim Ra est infirmière en traumatologie.  Ils ont laissé la clinique des 2 Alices derrière eux et sont partis pour le Cambodge (avec la pancarte de leur hôpital) comme volontaires dans un hôpital de référence provincial, ici à Siem Reap.

Paul et Kim Ra, merci pour le magnifique accueil
que vous nous avez réservé!!!

Ici Kim Ra et les enfants lors de la visite cet après-midi,
d'une magnanerie. 

Les filles jouent avec les verres à soie
qui gesticulent dans leur cocon.

Qui pondent des oeufs...

qui grandissent

et mangent de plus en plus
de feuilles de mûriers

Produisent de la soie

qu'on bouille pour extraire de chaque cocon
 400 m de fil.

qu'on embobine ensuite

et qu'on tisse enfin

tiens, à la sortie, Paul et Kim Ra nous montrent
un arbre à curry.

Vous connaissiez ?

et nous collent sur une devinette:
Quel est le nom donné à cet arbre?
L'arbre du voyageur !

Ici Kim Ra, Cath et les enfants sur les rives d'un lac de retenue
des eaux de pluie construit au 11 siècle et toujours fonctionnel
pour irriguer les centaines d'hectares de rizières en aval.

Il fait calme et paisible, le soleil sourit comme les gens ce soir
et les couleurs sont splendides. 

Nous sommes encore allés réserver notre passe de trois jour pour la visite du temple d'Angkor (ça à l'air magnifique, on est passé devant). 

C'est sur ceci que nous irons dormir ce soir après cette belle rencontre, au milieu de beaux paysages et entourés de gens chaleureux dans un pays encore blessé par la guerre, mais qui se relève, doucement.