Nous sommes pour quelques jours au cœur d’une « machine à enrayer la misère » !

Difficile de décrire l’ampleur de l’émotion immense qui nous a envahis en franchissant le portail d’entrée de l’organisation « Pour un Sourire d’Enfant ». Nous avions déjà beaucoup lu sur le projet et nous étions préparés depuis la Belgique. Nous en avons vu des réalités fortes et de beaux projets, durant nos années d’expatriation et de voyages. Mais malgré tout, nous retenions à peine nos larmes devant la force de ce que « Papy et Mamy » (Christian et Marie-France initiateurs du projet) appellent si justement « une véritable machine à enrayer la misère ». 

Ici, plus de 6.000 enfants sont suivis en tout et pour tout, 1.200 sont présents chaque jour en formation et 500 sont même hébergés, les uns "expulsés" de chez eux et ne pouvant être relogés et, les autres, ne pouvant plus risquer un retour en famille sans être négligés, maltraités, abusés, mis au travail dans les décharges ou dans la rue; S’ils sortaient d’ici, seraient vendus par leurs parents sur les marchés de la prostitution ici ou en Thaïlande.

C’est fou, beau, touchant et terrifiant à la fois ! Ce qui se vit ici ne laissera personne indifférent. L’organisation a reçu le prix des droits de l’homme de l’Etat français, la reconnaissance de l’état cambodgien et de l’ONU dont le directeur du PAM qualifie le projet d'exemple mondial. Ci-dessous, le récit de notre arrivée.

Hier après-midi, nous avons été accueillis par les étudiants plus âgés en formation professionnelle, ils nous ont présenté le petit film « décapant » (cfr. Lien sur page « association rencontre ») que nous avons visionné à plusieurs reprises avec nos filles, appuyant sur le bouton « pause » autant de fois que c’était nécessaire pour leur expliquer les choses sereinement.  Nous avons ensuite visité le centre, ses premiers bâtiments, ses classes d’école et de formation professionnelle, ses cantines, ses salles de bains, ses terrains de jeux (vfr. Webcam sur leur site). C’est énorme, gigantesque et cela sans compter tout ce que dégagent les visages des enfants et des explications de ceux qui les encadrent. 

Nous étions attendus, Mamy (Marie-France) nous a répondu directement favorablement à notre demande de visite du projet. Nous sommes installés précisément dans le bâtiment des filles, au cœur de ce centre principal de PSE à Phnom Penh. Nous vivrons quelques jours avec les enfants, partagerons les repas aux heures de cantine ou au restaurant, choyés par les étudiants plus âgés en formation hôtellerie. Les sourires et cris d’enfants sont partout et ce matin, nous sommes réveillés à 4h50’. Notre première journée parmi eux commence…