Nous nous sommes levés ce matin sous un grand soleil. La mer est d’huile et aux couleurs turquoises. Nous avons déjeuné à l’ombre des palmiers, au bord de la piscine à débordement sur la plage (vue sur mer) et sommes en train de faire l’école, abrités sous les arbres qui déjà transpirent de toutes leurs feuilles face à la mer. Nous étions la semaine passée avec une famille française et sommes maintenant avec une famille suisse, un vrai régal de rencontre à chaque fois et un pur bonheur pour les enfants qui se lâchent en français.
(désolés pour les photos, la connexion est encore trop faible dans cet endroit isolé de l’île, pour en faire parvenir… cela suivra).
Mais surtout, cette nuit a été décisive. C’est enfin décidé, nous n’irons pas en Birmanie la semaine prochaine. Nous reportons notre billet au mois de mai 2013. Pour cause, la Birmanie atteint son pic touristique en décembre et janvier. C’est la meilleure saison (sèche) pour la visiter. Jusque-là nous avions tout prévu... mais...
Malheureusement pour nous, un afflux massif et totalement inattendu de touristes envahit la Birmanie en ce moment. Le régime délivre des visas sans retenue et engrange goulûment les euros et dollars qu’ils font rentrer en masse cash via le nombre de touristes au piège avec une inflation des prix presque bien organisée (pratique du surbooking). Même s’il y a habituellement moyen de voyager sans desservir de trop la junte, le plus souvent dans les conditions oppressantes de voyage que l’on connaît actuellement, cela devient plus difficile.
Les échos sont unanimes : Pays magnifique, habitants adorables, sites splendides (entrées un peu couteuses), nourriture et transport (par bus et bateau mais pas par avion et train) tout à fait abordables.
Mais il apparaît aussi que la Birmanie ne compte que 30.000 lits pour ses visiteurs et 8.000 seulement à la capitale. Les touristes qui s’y rendent en masse pour le moment passent le plus souvent par agences. La plupart d’entre elles ont du mal à trouver pour leurs clients (voire disent avoir trouvé mais arrivés sur place les touristes se retrouvent à la rue face à un hôtel full). Cela a pour conséquence une flambée des prix du logement, insoutenable pour le budget des routards (compter 35€/chambre double… mais comment faire à 5…). Les routards de retour ont tous eu des difficultés pour réserver logements et transports (et se sont souvent retranchés en fin de compte derrière des agences locales pour éviter de dormir à la rue). Ils sont perdus dans des hordes de touristes, parfois des groupes de 40 personnes… Certains annulent la visite de sites surpeuplés. Nous en avons croisés qui ont avancé leur billet retour, tellement déçus des conditions de voyage ou fauchés par la flambée inattendue des prix de l’hébergement.
La décision a été difficile à prendre (et nous regrettons qu'il en soi ainsi), mais nous tenterons donc notre chance en mai en basse saison. Il semble que tout sera plus accessible et authentique. Ceci dit, cela n’enlève rien aux échos enchantés face à la gentillesse de Birmans et à la beauté des paysages et sites qui nous ramènent, semble-t-il, loin dans le passé.
Nous partons donc la semaine prochaine pour le Cambodge (nous y avons deux super contacts belges et sommes impatients de les rencontrer), serons de retour pour la Thaïlande, passerons au Laos (1 mois), puis au Vietnam (1 mois), ensuite en Chine du sud (1 mois) pour reprendre un avion vers Bangkok direction Birmanie (1 mois), retour en Thaïlande (1 mois) pour descendre vers la Malaisie en bus. Nous nous arrêterons sur des îles qu’on n’a pas pu faire en Thaïlande et visiterons la Malaisie avant de rejoindre notre toute petite Gelbique (de 300 sur 60 km…, on perd l’habitude de si petites superficies).
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