L'important n'est pas de nous déplacer mais bien de nous élever. Nous voulons traverser la dernière

lundi 8 juillet 2013

Quelques réflexions en ce dernier jour de voyage…

Nous reprenons l'avion demain matin en direction de notre point de départ... nous emporterons dans nos bagages quelques réflexions qui nous animent !

La première est sans doute que nous ne pensions pas pouvoir aller si loin au-delà de ce qui nous paraissait possible en famille et chacun pour soi...
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« Un an un continent » : le bon plan ! 

Nous  adhérons pleinement à cet adage qui nous avait été soufflé aux oreilles par plusieurs familles que nous avons rencontrées avant départ. Il faut juste être juste vigilant à varier les pays et les activités, moyens de transport etc. pour ponctuer, dynamiser et rythmer le voyage.
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Voyager sac au dos

Le meilleur plan pour l’Asie du sud-est ! D’une part, parce que les transports sont très faciles et, d’autre part, parce que surtout c’est la meilleure façon de rencontrer les gens.
Au moins on porte, au plus on se sent libre. On s'est rendu compte que cette liberté n'avait pas de prix et on a fini par voyager avec de quoi se soigner (pharmacie), de la corde, un tout petit appareil photo,  un PC et quelques habits par personne qui sont maintenant tout tâchés et tout troués. L'envie de faire des achats s'est envolée au fur et à mesure des mois qui passaient. Nous voilà maintenant bien plus désintéressés à posséder et traîner dans la vie du matériel.

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Un atout 

Partir avec la même idée du voyage tous les deux.  

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Voyager à travers les projets et les rencontres

Même si cela nous a demandé une énergie folle, ce fut un excellent fil rouge qui nous aura mis en réseau avec des personnes intéressantes.  Ces personnes sont investies dans des projets altruistes interpellantes dans leurs pays. Cela nous permet d’avoir une vision différente de celle du touriste, nous apporte des éléments différents sur la réalité du pays et, d’autre part, sont investies dans des projets qui nous apprend aussi comment les gens vivent de façon bien plus profonde.
Difficultés : quel temps y consacrer, que montrer ou pas aux filles, comment leur présenter certaines dures réalités, comment ne pas aller plus loin dans les explications que ce dont elles ont besoin d’entendre, enfin comment nous impliquer ou pas, nous et/ou les filles,… 

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Pays préférés

Nous ne pouvons pas déterminer de préférence pour un pays ou un autre. Chacun d’eux nous a réservé de grandes surprises. En fonction de notre fil rouge et de ce que nous cherchions, nous avons moins aimé certaines choses et préféré d’autres.  Le pire des souvenirs aura été le fonctionnement autour du tourisme de consommation de masse en Thaïlande. On ose le dire parce que c’est en fait le triste constat unanime de la plupart des grands voyageurs que nous avons rencontrés en Asie du sud-est.  

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Notre moment le plus touchant

Notre séjour au cœur du projet de PSE au Cambodge (voir article: nos impressions en arrivant). L’énergie de Papy et Mamy, les histoires de vie de ces enfants et leur volonté de s’en sortir par-dessus tout, nous ont littéralement retourné le cœur et les méninges.
En sortant de là, on comprend mieux toute la puissante bonté des Hommes (voir l'article).
Nous rêvons d’y retourner pour y travailler un jour, mais comment un tel sacerdoce pourrait ne pas sacrifier notre vie de famille à laquelle nous tenons tellement… réflexion en cours… 

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Les constats

N’avoir pratiquement qu’exclusivement rencontré des gens en mouvement, portés, conscients  et questionnés dans un processus évolutif. Des gens passionnés de rencontrer d’autres afin de partager le quotidien dans lequel on se retrouve tous, au milieu de l’inconnu pour tous. Tous ou presque étaient tournés vers l’autre, dans l’ouverture, francs et authentiques, sans jugement ni plainte. Désintéressées, sans attente et spontanées, nos rencontres ont toujours été porteuses et positives, loin des enjeux complexes qui nous emprisonnent trop souvent.
Chaque jour et plusieurs fois par jour, nous avons été inondés de milliers de petits gestes ou de mots de soutien ou d'attention.  Nous y étions sensibles et sans doute aussi plus réceptifs ici en voyage que dans le train quotidien.

Vivre aussi libre, où chaque instant de vie est le reflet d’un choix que nous avons posé seuls, sans que rien ni personne ne nous dise et sans que la routine ne nous impose que faire, quand faire ou comment faire. C’est aussi cette sensation jamais vécue, d’assumer seuls pleinement et de front, d’une part, ces choix personnels et, d’autre part, les conséquences parfois difficiles qui ont fait notre vie 9 mois durant. Cette liberté exigeante qui nous revient régulièrement en pleine face, nous fait constamment plus réfléchir à comment, pourquoi, quand, où, avec qui etc. faire sa vie, en fonction de nos propres besoins.  On est seul face à nous.

En bougeant régulièrement, notre nécessité de s’adapter à ces besoins était exacerbées. On devait sans cesse s’adapter/se questionner/ se remettre en question en fonction qu’on était à la montagne ou dans les sites, avec ou sans service de communication, de santé, etc…, seuls ou accompagnés par des rencontres et ainsi de suite. Par ce fait, on n’a jamais autant écouté et respecté notre corps et notre esprit personnel et de famille. Cette adaptation a été par moment fatiguant pour nous, mais nous avions le temps précieux de le digérer. Si prendre ce temps de se faire du bien, plaisir, s’aimer est devenu vital à nos yeux aujourd’hui (parce qu’il aide à vivre tourné vers l’extérieur et à offrir beaucoup de soi), certains penseront peut-être que ce temps n’est encore que de l’argent ou un plaisir et un luxe égoïste. 

A cinq 24h/24, nos relations se sont intriquées intensément en vue de s’harmoniser par nécessité de garder un équilibre personnel et collectif (partager un lit à 3, une assiette à deux, son cheval à deux, ses jouets à 3, son temps 5 et parfois à plus, ses loisirs, sa joie, son euphorie ou sa tristesse, ses stress et ses angoisses… sa vie à 5…). Sans échappatoire, chacun a fait sans cesse des concessions importantes pour les autres. On a du se sup-porter bien plus que jamais auparavant, sans perdre chacun son équilibre personnel. Ce fût compliqué à gérer parfois, mais grâce au temps que nous prenions volontairement pour en parler ensemble, on est chaque fois ressorti bien plus soudés. 

Plongés à plusieurs reprises dans des situations extrêmes avec des enfants, on a maintes fois touché nos limites physiques et mentales, avec la sensation parfois vertigineuse de se sentir seul et de plonger dans un grand vide face à nos peurs, au danger réel ou potentiel.  Dans ces conditions que nous créions volontairement le plus souvent, ou pas, on a appris chacun à se connaître soi, puis soi avec les autres et enfin les autres avec soi. Nous connaissons mieux chacun nos forces et faiblesses et parvenons davantage à exprimer nos limites.

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Et les enfants...

Les enfants ont appris à jouer avec rien. Les filles n'ont eu pour seul jouet qu'un petit sac à dos rempli de petshop et de barbies.  Elles ont fini le voyage avec la moitié des jouets et ne se sont jamais plaintes de s'ennuyer.  Elles sont capables de jouer avec tout ce qu'elles trouvent autour d'elles, bâtons, coquillages, terre, feuilles, sable, etc...  Elles ont développé leur imagination, se sont inventées des jeux, construites des cabanes en tout genre, jouaient à princesse dans les temples, jouaient aux poissons dans la mer, ont beaucoup dessiné, bref, sans matériel le monde était à elles et elles ont pu tirer le meilleur des situations dans lesquels on était.
En effet, Anouck en fin de voyage se rend compte du bonheur du voyage, de la liberté et de la chance de découvrir.  Elle ne veut plus rentrer en Belgique.  Elle s'est habituée à ce mode de vie et craint un peu le retour et l'école.  Si tous ses cousins, ses grands-parents pouvaient habiter en Asie avec elle, elle serait aux anges.
Manon a adoré le voyage, spécialement les piscines, les buffets, la mer et les temples. Elle dit qu'elle a tellement aimé être à 5 tout le temps. Elle ne se rend pas compte des exigences de l'école, elle est contente de rentrer en Belgique mais nous a demandé si c'était possible d'être en Asie et en Belgique en même temps.  Les deux sont bien.
Camille veut revoir sa maison qu'elle a complètement oubliée.  Elle vit bien partout tant qu'elle est avec ses deux parents et ses sœurs.  Elle parle beaucoup de l'école et a envie de travailler en voyant ses sœurs au boulot chaque jour.
Elles reviennent toutes les trois plus que soudées, plus épanouies les unes que les autres et pleines de sourire et de curiosité pour les gens différents et même inconnus, que nous rencontrons tous les jours.
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Deux convictions, deux leçons pour la vie !

(1) Avec un mental soutenant pour soi et pour l’autre, ainsi que du temps précieux pour le cultiver, on traverse bien des épreuves. En prévision de moment plus difficile à passer, on a plusieurs fois expliqué aux filles que quand les jambes ou le moral ne suivrait plus, il faudrait chercher loin les forces dans le mental. Et ça a marché puisque quand nous nous énervions face à certaines situations compliquées, elle nous rappelaient la règle!

(2) La façon de voir et de considérer les autres est très souvent le reflet de son propre état d’esprit. On a réellement appris à se respecter profondément et à s'aimer le plus possible. Ainsi, un état d’esprit ouvert, conciliant et gentil à notre égard et à l'égard des autres, a presque toujours rendu les autres ouverts, conciliants et gentils avec nous.  Les filles ont compris cette force énorme et testaient même les gens en leur souriant puis l'inverse pour tester leurs réactions.  Ça marchait quasi à tous les coups et les faisait beaucoup rire !


"La seule loi est de parvenir, dans son choix de vie,   

à rester éveillé à ce qui parle au plus fort de nous 

                             et à nous y vouer corps et âme"                                          

                                                                                                                Blanche de Richemont

3 commentaires:

  1. Quel beau pélerinage :-)! Et que de beaux moments en perspective! Je vous embrasse, Nath.

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  2. Bonjour,
    C'est vraiment une très belle expérience que vous avez vécue là. Vous et vos enfants vous en êtes tous ressortis plus grands et je suis sûre que vous avez une pensée plus positive aujourd'hui.

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  3. Je vis à Madagascar (Afrique de l'Est), et la vie vaut la peine d'être vécue confortablement pour moi et ma famille maintenant et je n'ai jamais vraiment vu la bonté me montrer autant dans ma vie car j'ai traversé un problème aussi sérieusement que mon fils a trouvé un terrible accident depuis deux semaines, et les médecins déclarent qu'il doit subir une opération délicate pour qu'il puisse marcher à nouveau et que je n'ai pas pu payer les factures, puis votre opération est allée à la banque pour emprunter et me rejeter en disant que j'avais pas de carte de crédit, à partir de là, j'ai couru vers mon père et il n'a pas pu m'aider, puis quand j'ai parcouru les réponses de Yahoo et je suis tombé sur un prêteur, M. Benjamin Breil Lee, offrant des prêts à un taux d'intérêt abordable, je n'avais pas le choix mais pour faire un essai et, étonnamment, tout cela ressemblait à un rêve, j'ai obtenu un prêt de 110 000 $ pour payer la chirurgie de mon fils, puis j'ai trouvé une entreprise confortable pour m'aider à continuer. Je remercie Dieu aujourd'hui est bon et vous pouvez marcher et travailler et le fardeau est beaucoup plus lourd pour moi et nous pouvons bien nous nourrir et ma famille est heureuse aujourd'hui et je me suis dit que je pleurerai à haute voix dans le monde des merveilles de Dieu à moi à travers ce prêteur craignant Dieu M. Benjamin Breil Lee et je conseillerais à toute personne ayant un besoin sérieux et sérieux de contacter cet homme craignant Dieu sur lfdsloans@lemeridianfds.com ...... lfdsloans@outlook.com via .. et je veux que vous priez tous pour cet homme pour moi ou que vous discutiez avec lui sur WhatsApp + 1-989-394-3740.
    Je vous remercie

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