Il est 4h30' ce matin-là. Nous sortons du bus complètement épuisés, après une nuit karaoké jusqu'à 3h30 du matin dans ce bus assis, et un voyage entrecoupé de pauses incessantes obligeant tout le monde à sortir du bus et donc de son sommeil.
Nous nous remettons au lit jusqu'à 12h avant de démarrer deux jours de récupération. Autour de nous à Nyaungshwe le village calme plaît aux filles. Elles ne voudront plus le quitter. Le lac n'est pas loin mais nous mettrons 2 jours avant de l'entrapercevoir... nous ne sommes pas pressés...
1er et 2 ème jour: repos, cérémonie bouddhiste et école.
Nous nous réveillons au son d'une musique qui nous perce les tympans, tant les instruments et la soliste émettent des sons stridents.
Notre curiosité nous pousse du lit au coeur d'une cérémonie durant laquelle une vingtaine d'enfants deviendront novices et entreront au monastère en fin de journée. Les Birmans nous invitent de suite à fêter cela avec les familles et les enfants.
On se croirait dans une fête de confirmation version bouddhisme. Les enfants sont apprêtés tout de blanc pour la séance photo et insistent pour que nos filles y participent.
Dans un autre coin du temple l'orchestre et la soliste font danser une femme qui invite les filles intimidées à la rejoindre.
A l'extérieur, les familles mangent et nous invitent encore à les rejoindre.

Notre curiosité nous pousse du lit au coeur d'une cérémonie durant laquelle une vingtaine d'enfants deviendront novices et entreront au monastère en fin de journée. Les Birmans nous invitent de suite à fêter cela avec les familles et les enfants.
On se croirait dans une fête de confirmation version bouddhisme. Les enfants sont apprêtés tout de blanc pour la séance photo et insistent pour que nos filles y participent.
Dans un autre coin du temple l'orchestre et la soliste font danser une femme qui invite les filles intimidées à la rejoindre.
A l'extérieur, les familles mangent et nous invitent encore à les rejoindre.
Où donner de la tête, les couleurs, les sourires et les sons sont partout.
Nous quitterons un instant pour notre petit déjeuner
et rejoindrons encore pour ce magnifique moment où les enfants sont déshabillés
et revêtus des habitats et équipements de moine.

Aujourd'hui, seuls les touristes assistent encore au spectacle. Nous le vivrons en toute intimité, entouré du marionnettiste et de trois copains touristes. Le spectacle de 30' est une prouesse en fait.
Certaines marionnettes sont articulées par 18 fils. Elles enchaînent les saltos et cumulets. D'autres que nous ne verrons pas danser possèdent 60 fils...
3 ème jour: Ballade à vélo.

Il se met à pleuvoir et ceci rend au tableau une animation hors du commun. Le monde s'arrête quelques minutes, les femmes allument un cigare et on attend comme tout le monde que le temps passe.
Puis les uns repartent à pied, les autres à vélo, d'autres encore en calèche ou en char à bœuf et les derniers par bateau.
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Ici on fume, devant le rideau de pluie... |


C'est aussi le bon moment pour se ravitailler avant l'après-midi. On s'arrêtera dans un petit resto de rue à deux pas de -là.

C'est notre première rencontre avec ce lac dont on nous a tant parlé. Nous ne serons pas déçus, le spectacle est unique !

La ballade en vaut la peine. Partout les gens nous dévisagent. Un homme viendra même sentir la crème solaire qu'Arnaud répand sur les bras des filles, lui demandant ce que c'est.
Au bout de 11km de vie paisible au rythme des Birmans, nous retrouvons le petit port animé du village où nous logeons.


La journée est haute en découvertes. Cette fois, on se sent
(comme les filles), vraiment au Myanmar !
4ème jour: Visite du lac en bateau.

Ils viennent du sud et quand ils ont quitté leurs territoires au 12ème siècle, arrivés sur le lac Inle, comme les Shan occupaient déjà les berges, ils se sont installés sur le lac, avec leurs talents d'artisans, dans des maisons sur pilotis plantées au milieu de jardins potagers conçus de toute pièce, et leur technique unique au monde de pagayer.

Les filles sont ravies et chantent toute la journée sur le bateau. Elles apprennent à chaque étape de l'excursion et tombent encore un peu plus sous le charme du Myanmar... il ne manquerait d'ailleurs plus que ça, tant le charme de cet endroit est fou !
En une heure, nous rejoignons In Dein, son marché et ses pagodes. L'endroit est très préservé voire oublié quand on s'éloigne de 20 m du chemin principal. Des centaines de stupas datant de plusieurs siècles nous attendaient dans une végétation luxuriante. C'est la jungle ici et ça nous rappelle quelques bons moments passés à Angkor!


Nous reprenons le bateau et sommes accostés en route par les marchandes de babioles. Nous voilà sur un mini-market flottant... Mais très vite nous rejoignons les artisans fabriquant les bijoux. Les filles accompagnent la fabrication, depuis l'argent trouvé dans la terre, au bijou serti. Une première pour elles, et pour nous aussi !


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Manon et Camille observent, tandis qu'Anouck collectionne, saphir (500USD), perle, rubis (400USD), jade etc... |

L'ethnie a développé cette pratique endémique, pour pouvoir faire avancer leur embarcation dans très peu de fond, sans enliser la rame dans les algues, tout en gardant la meilleure vision sur la profondeur de l'eau en restant débout et en continuant de travailler les deux mains au filet.
Le lac est agité. Quelques touristes et des marchands et commerçants, des écoliers, des pêcheurs encore et puis sa faune, des oiseaux partout !

Nous rencontrons plus loin les tisseuses. Le textile est de la soie, du coton et des fibres extraites de la fleur de Lotus. On ne trouve le tissage de cette fibre de Lotus qu'ici au Myanmar. Le résultat 100% naturel, donne l'aspect d'un tissu en lin.
Les femmes habillent les filles de mille couleurs, cela nous donnent l'envie de tout acheter. Ca ne nous était plus arrivé depuis le marché de Luang Prabang. Mais comme d'habitude, fidèle à notre devise, nous refusons de nous encombrer pour éviter plus de poids dans nos deux uniques sacs à dos.

On ne se lasse pas du spectacle qui défile sous nos yeux éblouis par la lumière!
Nous débarquons dans une fabrique de bateau. 2500 USD la pièce confectionnée par cinq hommes pendant un mois de travail sur ces rondins de bois de teck.
Nous retrouvons la technique haïtienne de coupe des planches dans les troncs géants.
Nous retrouvons la technique haïtienne de coupe des planches dans les troncs géants.


Ils sont beaux, si gentils et si musclés les Birmans. Les filles en sont toutes convaincues !

Stop ensuite par une fabrique de cigares.
La plupart des Birmans fument d'énormes Cherwoods quand ils ne machonnent pas le bétel mélangé à la chaux (bonjour les dégâts dans les dents et jusqu'au fond des poumons!).
La feuille est cueillie à l'arbre. On y roule du tabac mélangé à de l'anis, du tamarin, un jus de fruit délicieusement épicé et cela donne un cocktail "fumablement fumable"...
Nous l'avons goûté pour la plus grand horreur des filles qui nous suppliaient d'arrêter de peur de nuire à notre santé.


Alors qu'Anouck nous supplie de cesser, Camille et Manon comptent les (rares) petits ronds de fumée qui s'envolent dans l'air parfumé.

Les potagers sont construits de toute pièce. Des amas d'algues et de terre extraite du fond du lac sont arrimés à des pieux fixés dans l'eau peu profonde.
Ici, on récolte aussi les courges, les salades et d'autres légumes en tous genres. Ils sont embarqués sur des barges qui manoeuvrent habillement à travers les canaux pour rejoindre les marchés de la terre ferme.


Nous reprenons la route au fil de l'eau.
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Suivons les barges, croisons les pêcheurs de retour à la maison, |
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comme ces écoliers un premier jour d'école après 3 mois d'congé |
Nous visitons un monastère et les filles en profitent pour frapper la cloche de trois coups.
Dans une arrière salle, les hommes collent des feuilles d'or pure sur la statue d'un Bouddha.




Nous quittons le lac ce jour-là sur de belles images encore.
5ème jour: Rencontre fortuite et inédite avec le maître de chai du plus grand vignoble d’Asie du sud-est…

Les vélos sont très basiques et sur les routes cabossées, Manon et Camille souffrent la douleur en équilibre sur les portes bagages.
Nous arrivons dans un endroit magnifique qui surplombe le lac que l’on aperçoit à quelques kilomètres de là. Les filles sont frappées par la beauté des paysages. Autour de nous les vignes et des montagnes basses. Le tout couvert d’un tapis, aux verts changeant à chaque éclat du soleil qui s’en va et revient derrière les nuages blancs.



C’était dicté par les astres, il fallait faire ce référendum et une nouvelle Constitution.


Notre hôte ajoute que le vin est d’ailleurs un bon indicateur de développement d’un pays.


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Dernier coup d'oeil sur le lac avant de quitter Inle... |
Ca y est, nous partons pour Bagan et ses 2000 pagodes.
Bye Bye les amis de la Mingalar inn guesthouse!
Merci pour votre attention et les nombreux fou-rires!
C'est très beau tout ça... Profitez au maximum
RépondreSupprimerPar ailleurs, on vous attend impatiemment pour avoir des nouvelles bien fraîches...
Marie-Paule Nz.
Coucou Marie-Paule, un très grand merci pour ton petit message. Je souhaite souvent que tout se passe bien pour vous tous et je serai aussi content de vous retrouver ! Belle continuation d'ici-là ! Arnaud
SupprimerC'est vraiment superbe, tout cela ! Vos enfants vous remercieront plus tard de les avoir emmenés en voyage comme ça, c'est vraiment quelque chose d’exceptionnel. Elles apprennent beaucoup de choses ainsi.
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